Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole se stabilisaient jeudi en cours d'échanges européens, les marchés reprenant leur souffle avant les données sur les réserves américaines.

Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 67,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février prenait 10 cents à 61,73 dollars.

Les cours de l'or noir, qui ont atteint mercredi leur plus haut niveau en clôture depuis décembre 2014, ont continué de grimper jeudi pour atteindre leur plus haut en séance depuis mai 2015 vers 07H40 GMT à 68,27 dollars le baril de Brent et 62,21 dollars le baril de WTI.

"Les prix du brut ont profité mercredi des tensions politiques en Iran, tandis que l'API (American petroleum institute) a nourri l'enthousiasme des investisseurs en faisant état d'une baisse des réserves de brut des Etats-Unis", a résumé Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

L'API publie ses données sur les réserves américaines toutes les semaines à la veille de celles du Département américain de l'Energie (DoE), jugées plus fiables par les marchés.

Selon les prévisions des analystes interrogés par Bloomberg, les réserves de brut auraient baissé de 4,7 millions de barils la semaine dernière, tandis que celles d'essence se seraient étoffées de 2 millions de barils et celles de produits distillés auraient augmenté de 500.000 barils.

Les marchés restaient attentifs à l'évolution de la situation en Iran, où, après plusieurs jours de troubles dans le pays, la capitale Téhéran et la plupart des villes de province ont passé une deuxième nuit calme.

"L'Iran s'est efforcée de montrer que ses infrastructures pétrolières n'étaient pas menacées", ont noté les analystes de JBC Energy, pour qui le risque provient plutôt des tensions ravivées avec les Etats-Unis.

"Mi-janvier est la date limite pour que l'administration américaine prolonge l'accord qui permet à l'Iran d'exporter du pétrole vers certains grands consommateurs asiatiques, notamment le Japon", ont-ils rappelé.

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