New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont bien progressé mercredi, aidées par la publication d'indicateurs d'activité un peu meilleurs qu'attendu, tandis que Wall Street a accroché de nouveaux records avant un jour férié, jeudi.

Après une séance dans le rouge mardi, Paris a fini en hausse de 1,24%, Francfort a pris 1,16% et Milan 1,09%. Londres a terminé en hausse de 0,61% la veille des élections au Royaume-Uni. A Zurich, le SMI a gagné 0,06%.

Les marchés ont surtout été soutenus par la publication des chiffres définitifs de l'activité PMI pour la zone euro, légèrement meilleurs qu'attendu en juin, bien qu'en repli par rapport au mois précédent. La tendance s'observe aussi en France.

Autre indicateur bien accueilli par les marchés, les prix à la production (PPI) dans la zone euro ont reculé en juin par rapport à mai, alors que les analystes s'attendaient à une légère hausse.

A New York, le Nasdaq a gagné 0,88% et l'indice S&P 500 a pris 0,51%, tous deux établissant un nouveau sommet historique en clôture. Il s'agit du 35e record pour le S&P 500 depuis le début de l'année. Le Dow Jones a lui fini proche de l'équilibre (-0,06%).

La séance a été écourtée de trois heures en raison de la proximité de la fête nationale du 4 juillet, jeudi, lors de laquelle Wall Street sera fermée, avant de rouvrir vendredi.

La journée de mercredi a été marquée par la publication d'une série de données macroéconomiques, qui ont toutes témoigné d'un essoufflement de l'économie américaine.

Selon le cabinet ADP, le secteur privé a créé 150.000 emplois en juin, sensiblement moins que les 165.000 attendus par les économistes.

Pour Quincy Krosby, analyste de LPL Financial, avec l'accumulation de données dégradées ces dernières semaines, le marché s'attend à ce que la banque centrale américaine (Fed) mette davantage en avant, dans sa communication, le plein emploi.

Ce dernier fait partie des deux missions prioritaires de la Fed, avec la maîtrise de l'inflation.

Préserver l'emploi pourrait inciter l'institution à relâcher la pression monétaire actuellement à l'oeuvre et à diminuer ses taux prochainement, ce que la place new-yorkaise verrait d'un bon oeil.

Pour Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management, ce sentiment a été nourri par les déclarations, mardi, du président de la Fed, Jerome Powell, qui a salué des progrès dans la lutte contre l'inflation.

"La tonalité du marché a changé en ce qui concerne une baisse de taux en septembre", qui paraît quasiment acquise, pour les opérateurs, a-t-il rapporté.

Dans cet environnement, les taux obligataires ont replié la voilure. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'affichait à 4,35%, contre 4,43% la veille en clôture.

Le taux français de l'emprunt à 10 ans (3,25%) continuait de baisser et de se rapprocher de son équivalent allemand (2,58%), qui fait référence en Europe, signe d'une baisse de la nervosité chez les investisseurs à quelques jours du second tour des élections législatives françaises.

Paramount se fait son cinéma ___

Paramount Global s'est élevé (+6,90%) après que plusieurs médias américains ont fait état d'un accord de rachat de la holding de contrôle du groupe de divertissement, National Amusements, par Skydance Media, qui a notamment produit la série des "Mission: Impossible".

Dans un second temps, Skydance fusionnerait ses activités avec celles de Paramount Global, en quête d'un partenaire depuis de longs mois.

Projet d'alliance pour Leonardo et Rheinmetall ___

Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo (+3,80% à Milan) et le groupe d'armement allemand Rheinmetall (+4,82% à Francfort) veulent s'allier en vue de fournir notamment un nouveau char de combat à l'armée italienne, ont annoncé les deux entreprises, mercredi. L'accord porte sur la création d'une nouvelle coentreprise à 50/50, basée en Italie.

Le pétrole monte ___

Les cours du pétrole ont terminé en hausse, mercredi, tirant parti d'une chute inattendue des stocks américains de brut ainsi que de l'espoir renforcé de voir la Fed baisser ses taux.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, s'est apprécié de 1,27%, pour clôturer à 87,34 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en août, a lui pris 1,29%, à 83,88 dollars.

L'euro montait de 0,39% par rapport au billet vert, à 1,0787 dollar pour un euro.

afp/rp