New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont fini en ordre dispersé, jeudi, sur un marché prudent avant plusieurs rendez-vous politiques et à la veille de la publication d'un indicateur d'inflation (PCE) américain vendredi.

Après avoir entamé la séance dans le vert, la plupart des Bourses européennes ont terminé, comme la veille, en terrain négatif. La Bourse de Paris a abandonné 1,03% et Londres 0,55%. A Zurich, le SMI a cédé 0,09%. Seule Francfort a conclu en hausse de 0,30%.

"On est entrés en phase attentiste d'ici à ce que les choses s'éclaircissent en Europe, en France en particulier", où aura lieu dimanche le premier tour des élections législatives, a commenté Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marchés de Natixis IM.

Au Royaume-Uni, des élections législatives se tiendront aussi, le 4 juillet, mais "font moins de bruit" pour le moment, a-t-il poursuivi.

Sur le volet politique à nouveau, le marché suivra le premier débat présidentiel aux Etats-Unis jeudi. "Le facteur politique américain n'est néanmoins pas une source de stress parce que l'on sait davantage où l'on met les pieds", a ajouté Mabrouk Chetouane.

A New York, le Dow Jones a grignoté 0,09%, l'indice Nasdaq a gagné 0,30% et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,09%. Le Nasdaq n'est plus qu'à un souffle de son record absolu en clôture.

"Le marché était plutôt bien parti, mais il a effacé quasiment tous ses gains", a constaté Sam Stovall, analyste de CFRA. "Il rechigne à prendre une direction avant la publication de l'indice PCE."

L'indice américain de prix PCE pour mai doit être publié vendredi avant l'ouverture de la Bourse new-yorkaise. C'est l'indicateur d'inflation le plus suivi par la banque centrale américaine (Fed). Il est attendu stable sur un mois, après avoir progressé de 0,3% en avril.

"Un PCE conforme aux attentes ou plus faible que prévu serait positif", a noté Sam Stovall. "Il instillerait l'idée que la Fed va baisser ses taux dans un avenir proche."

Les indicateurs du jour ont tous dépeint une économie moins allante, prérequis pour juguler l'inflation, notamment le nombre total des inscrits au chômage aux Etats-Unis, au plus haut depuis novembre 2021.

Amazon en forme ___

Amazon a tiré son épingle du jeu (+2,19%), comme la veille, aidé par une note de Bank of America, qui met en avant le potentiel d'amélioration de la chaîne logistique du groupe.

Le géant du commerce en ligne a aussi été porté par des informations de presse selon lesquelles Amazon se prépare à lancer une nouvelle plateforme sur son site marchand, dédiée à la mode à bas prix, pour concurrencer les groupes chinois Temu et Shein.

Le passage, mercredi, au-dessus du seuil symbolique de 2.000 milliards de dollars de capitalisation a aussi donné un coup de fouet au titre.

DS Smith fusionne avec International Paper ___

Le groupe de papier britannique DS Smith a bondi de plus de 15% à Londres après un communiqué conjoint avec l'américain International Paper (-7,21%), où les deux entreprises confirment leur projet de fusion, après que la tentative de rachat du brésilien Suzano sur International Paper n'a pas abouti.

Doute sur la rentabilité d'H&M ___

Le titre du géant suédois d'habillement H&M a chuté de 12,97% à Stockholm, en dépit de résultats solides au deuxième trimestre (mars-mai). Il a confirmé son objectif d'une marge opérationnelle de 10% sur l'exercice tout en précisant que "les conditions pour atteindre ce niveau cette année sont devenues difficiles".

Le pétrole tiré par le risque géopolitique ___

Les prix du pétrole ont monté jeudi, malgré la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis, les cours ayant été poussés par le risque géopolitique au Moyen-Orient et les craintes d'une guerre à plus grande échelle.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a gagné 1,33% à 86,39 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a avancé de 1,03% à 81,74 dollars.

Du côté des devises, la monnaie unique gagnait 0,20% face au billet vert, à 1,0703 dollar.

afp/rp