Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent dans de faibles variations jeudi, beaucoup restant proches de leur sommet historique, dans un agenda presque vide en raison des fêtes de fin d'année.

A Wall Street, le Dow Jones avançait de 0,12% vers 16H40 GMT, le S&P 500 prenait 0,14% et le Nasdaq, qui gagne 55% sur l'année, s'adjugeait encore 0,18%. Le S&P 500 est à moins d'un demi-point de pourcentage de son record de janvier 2022.

Paris a terminé en recul de 0,48%, Francfort de 0,24% et Milan de 0,30%, tandis que Londres a fini quasi stable (-0,03%). Avant la dernière séance de l'année, toutes ces places boursières européennes sont en progression sur 2023, de 3,61% pour Londres à plus de 28% pour Milan. A Zurich, le SMI a cédé 0,51%.

La séance de jeudi contient peu de publications. Les nouvelles demandes d'allocation chômage aux Etats-Unis ont été légèrement supérieures à celle de la semaine dernière, et au consensus des économistes.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etats continuaient d'évoluer près de leur plus bas niveau depuis plusieurs mois. Le taux d'emprunt américain à 10 ans évoluait à 3,82%.

Les taux des emprunts allemands (1,94%) et français (2,47%) à même échéance remontaient par rapport à la veille, où ils avaient approché leur plus bas depuis un an.

Cette tendance haussière sur les actions et baissière sur les taux est liée au fait que les marchés sont convaincus que les banques centrales vont passer dans les prochains mois à une politique monétaire plus accommodante, terminant le cycle de hausses des taux directeurs sans avoir poussé les économies, notamment celle des Etats-Unis, dans la récession.

Mais "il existe toujours un risque de ralentissement plus marqué de l'économie lorsque l'effet de la hausse des coûts d'emprunt se fera pleinement sentir", nuance Susannah Streeter, responsable marchés chez Hargreaves Lansdown.

En Asie, la Bourse de Tokyo (-0,42%) a mis fin jeudi à quatre séances de hausse d'affilée, pénalisée par l'appréciation du yen, tandis que Hong Kong (+2,52%) a rebondi grâce aux valeurs technologiques chinoises, comme Tencent (+2,81%) ou le constructeur de voitures électriques BYD (+3,69%).

Altice-USA rebondit ___

Altice-USA, filiale d'Altice, câblo-opérateur et groupe de télécommunications français très endetté, voyait ses titres s'envoler de 6,88%.

Des informations de presse évoquaient un intérêt du milliardaire français Xavier Niel (groupe technologique Iliad) pour la filiale portugaise du groupe de Patrick Drahi.

Les jeux vidéo crèvent l'écran ___

Les titres cotés à Wall Street des géants chinois de l'internet et des jeux en ligne rebondissaient après avoir souffert ces dernières séances à la suite de nouvelles réglementations édictées par les autorités.

Mais cette semaine, une centaine de jeux vidéo ont finalement été autorisés à la distribution et les autorités ont indiqué qu'elles allaient revoir la première version de leurs règlementations. Ainsi NetEase a pris 3,16%, tandis que Tencent Holding, autre poids lourd de l'internet chinois, gagnait également du terrain (+2,24%).

Le pétrole en baisse, le dollar aussi ___

Les prix du brut poursuivaient leur recul, le retour de navires pétroliers de grands armateurs en mer Rouge rassurant le marché qui craignait des problèmes d'approvisionnement via cette zone clef, où les tensions restent vives.

Vers 16H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, baissait de 1,37%, à 78,56 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, perdait 1,17%, à 73,24 dollars.

Côté devises, le yen a grimpé jeudi à son plus haut niveau en cinq mois face au dollar, profitant des spéculations sur les baisses prochaines des taux des principales banques centrales, quand la Banque du Japon pourrait quant à elle mettre fin plus tôt qu'anticipé à sa politique de taux négatifs.

Le billet vert a atteint son plus bas en cinq mois face à l'euro et depuis début août face à la livre britannique.

Vers 16H30 GMT, le dollar remontait un peu face à l'euro (+0,22% à 1,1080 dollar pour un euro).

afp/rp