Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales reculent vendredi, pénalisées par la remontée des taux obligataires notamment après une prise de parole du président de la Banque centrale américaine (Fed).

Les Bourses européennes évoluent en nette baisse, après deux journées de gains: vers 12H20 GMT, Londres cédait 1,26%, Paris 1,02%, Francfort 0,69% Milan et 0,48%. Sur la semaine, seule Francfort restant dans en progression.

Au Japon, des résultats d'entreprises mal accueillis ont aussi handicapé la Bourse de Tokyo (-0,24%), même si elle progresse de près de 2% sur la semaine. Hong Kong a reculé de 1,76% et Shanghai 0,47%.

Après une séance de nette baisse jeudi, Wall Street se dirigeait vers une ouverture entre -0,1% et +0,2% selon les contrats à terme.

"Cette semaine a été marquée par une relative tranquillité du côté des données macroéconomiques (...) le calme a été brusquement rompu par l'intervention de Jerome Powell, suggérant que la Fed pourrait envisager une nouvelle hausse des taux" directeurs, résument les analystes de Natixis.

"Nous n'hésiterons pas" à relever encore les taux directeurs "si nécessaire" face à la forte inflation, a-t-il averti.

Les taux d'intérêt remontaient nettement en Europe, dans le sillage de ceux aux États-Unis jeudi: le taux d'intérêt de l'emprunt allemand à 10 ans passait de 2,64% jeudi à la clôture à 2,71%, son équivalent français de 3,23% à 3,30%.

Principal indicateur en Europe, le Royaume-Uni a enregistré une croissance nulle au troisième trimestre après une progression de 0,2% du PIB au trimestre précédent. La livre se rétractait légèrement (-0,11% à 1,22 dollar) après cette publication, qui ne présage pas de futures hausses de taux d'intérêt de la Banque centrale.

Après l'ouverture de Wall Street est attendue la confiance du consommateur américain.

Gueule de bois pour Diageo

Le géant britannique des boissons Diageo plongeait de 13,80% à Londres après avoir averti que ses perspectives étaient moins bonnes qu'initialement annoncé pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

A Paris, Pernord Ricard (-4,93%) et Remy Cointreau (-5,12%) étaient aussi pénalisés.

Le fer d'Allianz

Le premier assureur européen Allianz prenait 1,82% après avoir a fait état vendredi d'un bénéfice net part du groupe de 2,0 milliards d'euros au troisième trimestre, en chute de 29,5% en raison d'un poids le plus élevé en dix ans des catastrophes naturelles. Il a toutefois confirmé ses prévisions de résultat d'exploitation.

En revanche à Paris, le réassureur Scor chutait de 5,68% après des résultats en deça des attentes.

Richemont ralenti

Le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, chutait de 7,51%, après avoir publié une croissance ralentie au premier semestre, confirmant la tendance pour tout le secteur du luxe.

Le secteur tout entier reculait en Europe, de Swatch Group (-5,84%) à LVMH (-4,02%) en passant par Burberry (-3,95%) et Moncler (-3,90%).

Leonardo fait le plein de commandes

Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo a vu son bénéfice net chuter sur les neuf premiers mois de l'année, mais a enregistré une nette hausse des ses commandes dans un contexte de fortes tensions géopolitiques dans le monde. Son action prenait 4,11% et entrainait BAE Systems (+2,02%) à Londres et Thales (+1,57%) à Paris

Le pétrole remonte

Les prix du pétrole montent légèrement vendredi, continuant le rebond amorcé la veille, portés les commentaires de l'Arabie saoudite, dont le marché anticipe une nouvelle prolongation des baisses de production. Les cours restent en forte baisse, de plus de 5%, sur la semaine.

La baril de Brent valait 80,91 dollars (+1,12%) et celui de WTI américain 76,58 dollars (+1,10%) vers 12H05 GMT.

L'euro prenait 0,06% 1,0675 dollar.

Le bitcoin montait de 1,03% à 36'920 dollars.

afp/ck