Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers reculent globalement lundi, reprenant leur souffle après un excellent mois de novembre, et avant la publication d'indicateurs macroéconomiques qui permettront aux investisseurs de mieux jauger les prochaines étapes de la politique des banques centrales.

Wall Street s'offrait un peu de répit à l'ouverture, après un mois de novembre sur les chapeaux de roues. Vers 14H50 GMT, le Dow Jones cédait 0,09%, le S&P 500 0,57% et le Nasdaq 1,11%.

En Europe, les places boursières n'affichent pas de réelle tendance : Paris (-0,09%), Londres (-0,06%) et Milan (+0,07%) évoluent proches de l'équilibre, tandis que Francfort grappillait 0,16%.

"Les deux prochaines semaines pourraient être déterminantes pour les marchés financiers à l'aube de 2024, avec une série de données sur les Etats-Unis dans les prochains jours, qui nous préparent à la réunion du 13" décembre de la Réserve fédérale (Fed) américaine, prévoit Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Dans la semaine, "nous aurons les PMI des services pour la plupart des pays, ce qui devrait non seulement nous donner une indication sur l'activité, mais aussi sur la dynamique de l'inflation vue par les entreprises, notamment du fait de la pression des salaires", souligne Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de La Banque Postale AM.

"Aux Etats-Unis, le rapport d'emploi pour novembre sera aussi très important sur le rythme de modération du marché du travail", ajoute ce dernier.

Les opérateurs boursiers continuent de scruter les publications macroéconomiques dans le sillage des prochaines décisions de politique monétaire des banques centrales.

"Les marchés estiment qu'une baisse en mars est un peu probable et qu'une baisse en mai est presque certaine", commente Craig Erlam.

Le scénario d'une baisse importante des taux d'intérêt directeurs des banques centrales en 2024 est cependant peu plausible pour Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement de Pictet AM.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des Bons du Trésor américains à dix ans montait à 4,26% vers 14H45 GMT, contre 4,20% à la clôture de vendredi. Les rendements des équivalents européens étaient en légère baisse.

Spotify: disque rayé

Le numéro un mondial des plateformes audio Spotify a annoncé lundi une réduction de ses effectifs d'"environ 17%", soit quelque 1500 personnes, afin de diminuer ses coûts dans un contexte de ralentissement "spectaculaire" de la croissance économique. A New York, Spotify décollait de 9,28% vers 14H45 GMT.

Roche s'élargit

Le groupe pharmaceutique suisse Roche (+2,63%) va racheter l'entreprise américaine de biotechnologie Carmot Therapeutics pour un montant d'au moins 2,7 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) afin de se renforcer dans le traitement de l'obésité.

L'or à un niveau record

Le prix de l'or a battu lundi son record historique, à 2135,39 dollars l'once, les traders tablant sur une baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine au cours de la nouvelle année. Vers 14H45 GMT, il s'établissait à 2045,53 dollars.

Les paris d'une baisse des taux ont en outre pesé sur le dollar, ce qui a rendu l'or moins cher pour les acheteurs internationaux.

Sur le marché des changes, l'euro reculait de 0,49% à 1,0831 dollar et la devise britannique de 0,67% face au billet vert, à 1,2625 dollar.

Côté cryptomonaies, le bitcoin a dépassé lundi les 40'000 dollars, poussant jusqu'à 42'144,36 dollars, un plus haut depuis le mois d'avril 2022, stimulé par l'espoir que les Etats-Unis approuvent bientôt un nouveau placement grand public qui pourrait normaliser davantage cet actif aux yeux des investisseurs.

Peu après avoir atteint son pic, le bitcoin grimpait toujours vers 14H45 GMT (15H45 HEC) de 4,75%, à 41.614 dollars.

Enfin, les prix du pétrole s'affichaient en baisse: le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, évoluait à 78,21 dollars (-0,84%) et le West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, à 73,45 dollars (-0,82%).

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