Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont terminé en hausse jeudi, avec Wall Street aux avant-postes grâce à un rebond technique et à la bonne surprise d'un géant de la tech, Salesforce, qui ont permis d'oublier la nouvelle hausse des taux obligataires.

La place de Paris a pris 0,69%, Londres 0,37%, Francfort 0,15% et Milan 0,30%, malgré la publication de chiffres d'inflation plus élevés que prévu en zone euro et la montée des taux des dettes souveraines européennes. A Zurich, le SMI a gagné 0,99%.

Le taux allemand à 10 ans se situait à 2,75%, au plus haut depuis juillet 2011.

A Wall Street, le Dow Jones a progressé de 1,05%, l'indice Nasdaq de 0,73% et l'indice élargi S&P 500 de 0,76%.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,06%, contre 3,99% la veille en clôture. L'ascension inexorable des taux américains profitait au dollar, qui gagnait 0,66% sur l'euro, à 1,0598 dollar pour un euro.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, la séance à Wall Street s'est jouée lorsque le S&P 500 est brièvement descendu sous un seuil technique majeur (la moyenne des 200 derniers jours de Bourse) avant de se redresser, puis de prendre de l'élan avant la clôture.

"Le marché était mûr pour un rebond après avoir baissé en février et au premier jour de mars", a expliqué l'analyste. Les actions "avaient trop baissé, trop vite, et les opérateurs attendaient une excuse pour se remettre à l'achat."

Les seuils techniques tendent à prendre de plus en plus d'importance sur un marché où beaucoup de mouvements quotidiens sont dictés par des algorithmes et des échanges automatisés.

Salesforce étincelle ___

Wall Street a aussi surfé sur les résultats du spécialiste des logiciels dédiés aux relations clients Salesforce (+11,50%).

Le groupe de San Francisco a publié un chiffre d'affaires et un bénéfice net supérieurs aux estimations des analystes et a annoncé des prévisions jugées ambitieuses, avec des marges en forte progression grâce à une discipline budgétaire renforcée.

Pour Nancy Tengler, de Laffer Tengler Investments, la communication de Salesforce est un nouvel exemple d'un secteur technologique qui résiste malgré le ralentissement de la demande et la hausse des taux.

Haleon en berne ___

Le nouveau géant des soins de grande consommation Haleon, né l'an dernier d'une scission avec le laboratoire pharmaceutique britannique GSK, a perdu 3,98% à Londres après avoir annoncé un bénéfice net en baisse, pénalisé par ses coûts et ses taxes.

Deutsche Bank colle au pétrole et au gaz ___

Le groupe bancaire Deutsche Bank (-1,26% à Francfort) a restreint jeudi ses critères pour financer le secteur du charbon mais sans modifier ceux entourant le financement d'industries pétrolières et gazières, suscitant les critiques de militants environnementaux.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole ont fini en légère hausse jeudi, toujours poussés par de bons indicateurs chinois et un sursaut de la demande américaine d'essence, mais ne parviennent pas à s'extraire du couloir dans lequel ils évoluent depuis plusieurs mois.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a gagné 0,52%, pour clôturer à 84,75 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, a lui pris 0,60%, à 78,16 dollars.

Le bitcoin perdait 0,45% à 23.451 dollars.

afp/rp