Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers tentaient de rebondir jeudi pour l'avant-dernière séance de l'année, mais restaient inquiets des conséquences économiques de l'explosion des cas de Covid-19 en Chine.

Après une ouverture en repli, les Bourses européennes avançaient modestement: Paris progressait de 0,65%, Francfort de 0,73% et Milan de 0,85%. Londres se montrait plus timorée (+0,12%) vers 15H00 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,43%.

A New York, le Dow Jones gagnait 0,88%, le Nasdaq reprenait 1,89% et le S&P 500 1,36%, au lendemain d'une nette baisse.

"Les investisseurs entrent dans 2023 avec une approche prudente, préparés à davantage de relèvements des taux d'intérêt et anticipant des récessions à travers le monde", écrit Craig Erlam, analyste de Oanda.

Lors de leur dernière réunion de l'année, la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne ont affiché mi-décembre leur détermination à poursuivre les hausses significatives de leurs taux directeurs pour combattre l'inflation, ce qui avait déjà refroidi les opérateurs de marché.

S'ils ont salué en début de semaine l'annonce de la fin des quarantaines obligatoires à partir du 8 janvier par Pékin, qui sonne le glas de la politique du "zéro Covid", ils commencent à s'interroger sur l'impact de ce revirement de situation.

"Cela crée une énorme incertitude pour le début de la nouvelle année alors que le nombre de cas (de Covid-19, NDLR) explose et que le système de santé est submergé", souligne M. Erlam.

Plusieurs experts de la santé préviennent que ce rebond épidémique conjugué à la levée des mesures sanitaires en Chine constituent un terreau pour l'émergence éventuelle de nouveaux variants.

Ce qui pourrait "en retour, ramener sur la table les mesures restrictives anti-Covid et affecter la croissance", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Ces incertitudes faisaient pression sur les cours du pétrole, très sensibles aux perspectives économiques.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 1,33%, à 82,15 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, lâchait 1,85%, à 77,52 dollars vers 14H35 GMT.

Le prix du gaz européen rebondissait après avoir reculé à son plus bas depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le contrat du TTF néerlandais valait 84,90 euros le mégawattheure (+4,36%).

Les valeurs liées au tourisme chahutées ___

Les Etats-Unis et plusieurs pays ont annoncé qu'ils exigeraient des tests PCR négatifs des passagers en provenance de Chine.

Le Japon prendra une mesure similaire dès vendredi. En Europe, l'Italie, durement frappée par le Covid-19 en 2020, a également annoncé des tests obligatoires.

A Paris, Air France-KLM cédait 1,08%, ADP pliait de 0,67% et Accor de 1,34%. A Londres, Tui perdait 1,07% et IAG 1,57%.

Du côté des devises, du bitcoin et de l'obligataire ___

Le yen s'appréciait vers 15H00 GMT face à la plupart des autres devises après l'annonce d'achats d'obligations par la Banque du Japon, selon l'agence Bloomberg. La monnaie japonaise progressait de 1,07% à 133,04 yens pour un dollar.

L'euro avançait de 0,48% face au billet vert à 1,0663 dollar pour un euro.

Le bitcoin montait légèrement (+0,75%) à 16.640 dollars .

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des dettes souveraines européennes se stabilisaient après avoir touché des plus hauts depuis plus de dix ans en début de semaine. Le taux de l'obligation de l'État allemand valait 2,48% vers 14H45 GMT.

afp/rp