Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont mal orientées mercredi, pénalisées par des résultats d'entreprises pas à la hauteur aux yeux des investisseurs, qui se tournent désormais vers la réunion de la Banque centrale européenne, dont les conclusions sont attendues dans l'après-midi.

En Europe, Paris baissait de 0,69% vers 10H50 GMT, Francfort de 1,42%, Milan de 0,72% et Londres de 0,61%.

A Wall Street, les contrats à terme présageaient une ouverture en baisse entre 0,2% et 0,8%. Mercredi, le Nasdaq a subi sa pire séance depuis février (-2,43%) tandis que l'indice élargi S&P 500 est retombé au plus bas depuis le 31 mai.

En Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de 2,14% et Hong Kong, lieu de cotation de la plupart des entreprises technologiques chinoises, a reculé de 0,24%. Shanghai a pris 0,48%.

Les actions bougent parfois fortement au gré des nombreux résultats d'entreprises en Europe comme aux Etats-Unis.

Les indices européens sont "entraînés à la baisse par un lot de secteurs, avec en tête les valeurs de la consommation cyclique et de la finance", relève Pierre Veyret, analyste d'Active Trade.

Outre l'actualité microéconomique, les investisseurs vont se concentrer sur l'issue de la réunion de la Banque centrale européenne, dont la décision sur les taux directeurs est attendue à 12H15 GMT, avant une conférence de presse 30 minutes plus tard.

Les analystes sont certains que l'institution va garder ses taux directeurs inchangés, après dix hausses consécutives, et attendent le message que veut faire passer sa présidente Christine Lagarde pour la suite.

Les taux d'intérêt des Etats aux Etats-Unis et en Europe se stabilisaient après s'être rapprochés en début de séance pour l'échéance 10 ans de leur plus haut du début de semaine.

Côté indicateur, aux Etats-Unis, la première estimation des chiffres de la croissance du troisième trimestre est aussi attendue.

La tech américaine encore peu réjouissante

Après sa chute mercredi (-9,60%), la maison mère de Google Alphabet devrait encore ouvrir en baisse, de près de 2% selon les contrats à terme.

Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, a réalisé des profits encore meilleurs qu'attendus pendant le trimestre estival, mais l'incertitude de la situation économique mondiale pèse sur ses prévisions et sur le cours de Bourse, qui pourrait ouvrir en baisse de plus de 4%.

Ces performances de la tech fragilisent le marché tout entier car la hausse du début d'année des indices était fortement concentrée sur ces quelques entreprises, surnommées "les sept magnifiques". Depuis lundi, celles-ci ont en moyenne baissé de 7% relèvent les analystes de la Deutsche Bank.

La tech fragilise WPP

L'action du groupe publicitaire WPP était en baisse de 2,03% après avoir publié un chiffre d'affaires en légère baisse pour le troisième trimestre à cause de mauvaises performances en Amérique du nord, en Chine et dans les technologies. Les prévisions ont été revues à la baisse dans la foulée.

Son concurrent français Publicis reculait aussi de 1,81%.

Les banques fraîchement accueillies

Après des résultats bien perçus pour Deutsche Bank et Santander mercredi, les publications de jeudi su secteur n'ont guère plu aux investisseurs, notamment Standard Chartered à Londres (-9,80%), plombé par ses activités en Chine, mais aussi BNP Paribas (-3,95%) à Paris, dont les bénéfices ont un peu baissé par rapport à la même période en 2022.

Le pétrole repart à la baisse

Après leur rebond mercredi, les prix du pétrole glissaient, le contexte économique de taux élevés et d'activité morose en Europe prenant le dessus sur le risque d'escalade au Moyen-Orient. La baril de Brent valait à 89,29 dollars (-0,93%) et le WTI américain 84,44 dollars (-1,11%) pour le WTI vers 10H30 GMT.

L'euro poursuivait son repli face au dollar, perdant encore 0,23% à 1,0542 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,85% à 34'385 dollars.

afp/jh