La secrétaire américaine à l'énergie, Jennifer Granholm, avait indiqué aux parlementaires, à la fin de la semaine dernière, que son ministère pourrait bientôt commencer à racheter du pétrole pour la réserve, après une vente record l'année dernière lors d'une flambée des prix qui a fait chuter le niveau de la réserve à son plus bas niveau depuis 1983.

Le nouvel achat porterait sur du pétrole brut acide livré au site SPR de Big Hill, au Texas, dans le courant du mois d'août, selon l'annonce.

L'année dernière, l'administration Biden a procédé à la vente la plus importante jamais réalisée à partir du SPR, soit 180 millions de barils, dans le cadre d'une stratégie visant à stabiliser la flambée des marchés pétroliers et à lutter contre les prix élevés à la pompe à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Cette vente a suscité la colère des républicains, qui ont accusé l'administration de laisser aux États-Unis une réserve de pétrole trop mince pour pouvoir répondre de manière adéquate à une future crise de l'offre.

Les ventes ont ramené les stocks du SPR à environ 372 millions de barils, soit le niveau le plus bas depuis 1983, ce qui représente un peu moins de 20 jours de couverture aux taux de consommation actuels des États-Unis.

L'administration a déclaré qu'elle commencerait à racheter du pétrole dans la réserve lorsque les prix se situeraient régulièrement entre 67 et 72 dollars le baril, soit bien en deçà du niveau auquel le pétrole a été vendu, afin que les contribuables puissent en bénéficier.

Le prix du pétrole brut américain se situait autour de 71 dollars le baril lundi.

Le mois dernier, Mme Granholm avait indiqué que les rachats auraient lieu vers la fin de l'année, après la maintenance de deux des quatre sites de la réserve situés sur les côtes du Texas et de la Louisiane.