Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens continuaient de progresser mardi, tandis que Wall Street commençait 2023 du bon pied, les investisseurs revenant sur le marché et profitant de la baisse des taux sur le marché obligataire et des prix l'énergie.

Wall Street entamait 2023 dans le vert, tentant d'oublier 2022, pire année depuis la crise financière de 2008: le Dow Jones montait mardi de 0,44%, le S&P 500% de 0,72% et le Nasdaq de 1,11% vers 14H40 GMT.

Les Bourses européennes, la plupart déjà ouvertes lundi, continuaient de monter, même si l'élan était moins dynamique qu'en matinée: Paris progressait de 1,10%, Francfort de 1,45% et Milan de 1,67%. Londres, fermée lundi, grimpait de 1,66%. A Zurich, le SMI gagnait 2,24%.

Sur le marché obligataire, les taux souverains se détendaient nettement. Le taux de la dette américaine à 10 ans valait 3,75% contre 3,88% à la dernière clôture.

Cette tendance nettement haussière -la Bourse de Paris a pris 3,07% en deux séances, celle de Milan 3,63%- laisse les analystes sceptiques sur la durée:

"Il est encore difficile de dire si le mouvement actuel est motivé par de réelles motivations directionnelles de la part des gestionnaires de portefeuille" ou par des rachats de positions à l'occasion du début nouvelle année, explique Pierre Veyret, analyste d'ActivTrade.

En effet, il reste "d'énormes incertitudes concernant la guerre en Ukraine, l'inflation, les taux d'intérêt et la réponse de la Chine à la Covid, entre autres", renchérit Craig Erlam, analyste d'Oanda.

L'actualité économique va s'intensifier cette semaine avec la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, de chiffres sur l'inflation dans les pays de la zone euro et du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis.

En Allemagne, l'inflation a nettement ralenti en décembre, sur fond d'accalmie des prix de l'énergie, avant une nouvelle remontée attendue début 2023, selon des données provisoires publiées mardi. Sur l'ensemble de l'année 2022, l'inflation s'est hissée à 7,9%, du jamais vu depuis plusieurs décennies.

Tesla rate le passage à 2023 ___

Après la pire année de son histoire en Bourse et une perte de 65% de sa valeur, le constructeur automobile Tesla manquait son départ en 2023 et chutait de 6,81% dans les premiers échanges.

L'entreprise a livré 1,31 million de véhicules électriques en 2022, ce qui représente un record et un bond de 40% sur un an, mais reste en dessous de ses propres prévisions (+50% par an) et des attentes de Wall Street. Pour doper les ventes, Tesla avait offert des promotions inhabituelles aux clients acceptant de prendre possession d'une nouvelle voiture avant fin décembre.

Du côté des devises et du pétrole ___

L'euro (-0,98% à 1,0562 dollar) et la livre (-0,41% à 1,1997 dollar) reculaient face au dollar vers 14H35 GMT, les investisseurs vendant ces devises après des gains marqués en décembre.

Après un plus haut depuis juin 2022 atteint plus tôt, avec les attentes d'un prochain resserrement monétaire au Japon, le yen reculait légèrement de 0,07% face au dollar, à 130,71 yens pour un dollar. Il était descendu jusqu'à 129,54 yens.

Les cours du pétrole reculaient face aux inquiétudes liées aux conséquences économique de la vague de Covid en Chine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 2,04%, à 84,16 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, cédait 2,11%, à 78,54 dollars.

Le contrat de référence du gaz naturel européen, le TTF néerlandais pour livraison en février, reculait de 0,80% à 76,40 euros le mégawattheure, proche de son plus bas depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, fin février.

afp/rp