Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales manquent de souffle mardi en attendant une série de réunions des banques centrales, tandis que l'activité économique internationale continue de donner des signes d'essoufflement.

Les places européennes sont mal orientées après leur long weekend: Paris baisse de 0,44%, Francfort de 0,22%, Londres est stable et Milan monte de 0,26% vers 11H35 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,06%.

Les contrats à terme de Wall Street augurent d'une ouverture en baisse autour de 0,2%.

En Asie, Tokyo a gagné 0,12% pour sa dernière séance de la semaine, tandis que Hong Kong a pris 0,20%.

Après des premiers échanges en hausse, les Bourses européennes se sont raidies après plusieurs indicateurs contradictoires pour la politique monétaire.

Les banques de la zone euro ont durci leurs critères d'octroi de prêts à l'économie au premier trimestre au rythme le plus élevé depuis la crise de la dette souveraine en 2011, a indiqué la Banque centrale européenne, un signe qui montre que sa politique de restriction de l'accès au crédit fonctionne.

Mais, peu après, les investisseurs ont appris que le taux d'inflation annuel de la zone euro était reparti légèrement à la hausse, à 7% en avril, après 6,9% en mars, interrompant une série de cinq baisses mensuelles consécutives.

"Les pressions de fond sur les prix restent fortes" observe les analystes de Pimco pour qui cette situation va pousser jeudi la BCE à "s'abstenir de fournir des orientations sur la trajectoire future des taux, non conditionnées par les statistiques".

Aux États-Unis, la réunion de la Banque centrale, la Fed, commence mardi et se terminera mercredi après la clôture des marchés européens.

En Australie mardi, la Reserve Bank of Australia (RBA) a relevé ses taux directeurs, déjouant les anticipations qui prévoyait un statu quo, car le gouverneur a jugé que l'inflation était encore trop haute.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de la dette française augmente après l'abaissement de sa note par l'agence Fitch, mais dans les mêmes proportions que ses voisins européens.

Le taux d'intérêt pour l'emprunt à 10 ans montait à 2,94% vers 11H30 GMT, contre 2,88% vendredi à la clôture.

BP engrange des milliards ___

Le géant britannique du pétrole et du gaz BP a enregistré un bénéfice net de 8,2 milliards de dollars au premier trimestre après une perte historique un an plus tôt due à la décision de mettre fin à ses activités en Russie, qui avait représenté une charge de plus de 24 milliards de dollars dans son compte de résultats annuels. Mais l'action reculait de 5,07% vers 11H30 GMT.

"Le marché a mal pris la chute des bénéfices [ajustés] et le reste de l'année pourrait présenter des difficultés", explique Derren Nathan analyste de Hargreaves Lansdown.

HSBC voit quadruple ___

Le groupe bancaire HSBC a annoncé que son bénéfice net avait presque quadruplé sur un an au premier trimestre, pour atteindre 10,327 milliards de dollars. L'action bondissait de 5,70% à Londres vers 11H30 GMT. D'autres banques montaient, comme BMPS en Italie (+2,44%) ou Société Générale (+1,20%).

La pression monte sur HSBC depuis que son principal actionnaire, l'assureur chinois Ping An, a demandé à la banque de scinder ses activités asiatiques, dans le cadre d'une "restructuration stratégique" visant à dégager de la valeur pour les actionnaires.

Du côté des devises et de l'or noir ___

L'euro restait proche du cap des 1,10 dollar (-0,07%) vers 11H30 GMT.

Le bitcoin avançait de 1,39% à 28.070 dollars.

Le prix du pétrole baissait de 0,4%: le baril de Brent valait 78,97 dollars et le WTI américain à 75,33 dollars vers 11H25 GMT.

afp/rp