New York (awp/afp) - Les marchés mondiaux ont repris de la vigueur lundi après les pertes de la semaine passée, mais la tendance reste précaire avant les chiffres de l'inflation américaine, qui doivent être publiés mardi.

Wall Street a avancé de 1,11% pour le Dow Jones, de 1,14% pour le S&P 500 et de 1,48% pour le Nasdaq, à dominante technologique.

En Europe, Paris a pris 1,11%, revenant au-dessus des 7.200 points, Londres 0,76% pour terminer à 7.942,72 points, son nouveau plus haut en clôture et proche de son record absolu pas dépassé lundi (7.949,57 points). Francfort a gagné 0,58%, Milan 0,63%. A Zurich, le SMI a gagné 0,71%.

La tendance dessinée lors de la séance ne pèsera toutefois pas très lourd mardi au moment de la publication des chiffres de l'inflation aux États-Unis en janvier avec l'indicateur CPI.

"C'est à ce moment-là qu'il faudra voir si la volonté d'achat est toujours présente", commente Konstantin Oldenburger, analyste à CMC Markets.

Après plusieurs mois de baisse, les investisseurs se montrent prudents. "La vigueur persistante du marché du travail américain", comme aperçu encore lors des derniers chiffres en début de mois, "ralentit probablement le rythme de la baisse de l'inflation" explique Richard Flax, chef de l'investissement à Moneyfarm.

Un faible taux de chômage donne plus de poids aux salariés pour négocier des hausses de salaire, un des éléments moteur de la hausse des prix.

Pour Peter Cardillo de Spartan Capital, "on dirait que le marché s'attend à un peu de bonne nouvelle du côté de l'inflation, notamment sur le rythme annuel, et cela a motivé leur position" à la hausse mardi.

La semaine passée, les indices S&P 500 et Nasdaq de Wall Street, ainsi que les Bourses de Paris et Francfort ont connu leur pire performance hebdomadaire depuis le début de l'année.

Des déclarations de banquiers centraux et des chiffres plus élevés qu'attendu du marché de l'emploi américain ont douché les espoirs des investisseurs d'un arrêt du relèvement des taux directeurs, le scénario idéal sur lequel ils misent depuis plusieurs semaines.

"Je m'attends à ce que des hausses supplémentaires soient appropriées", a encore déclaré lundi Michelle Bowman, l'une des gouverneurs de la banque centrale américaine (Fed), lors de la conférence de l'association des banquiers communautaires américains à Orlando (Floride).

Toutefois, "Mme Bowman est l'une des membres les plus strictes et ses commentaires ne nous ont pas vraiment appris quelque chose de nouveau. Wall Street ne s'intéressera au discours de la Fed qu'après le rapport sur l'inflation", relativise Edward Moya, analyste d'Oanda.

Sur le marché obligataire, les taux sur les bons du Trésor américains à dix ans se sont un peu détendus à 3,70% vers 21H30 GMT contre 3,73% vendredi.

En Europe, la Commission européenne a revu en hausse sa prévision de croissance pour la zone euro en 2023 à 0,9% (+0,6 point) et estimé qu'elle devrait "éviter de peu" une récession cet hiver. Elle a aussi abaissé sa prévision d'inflation pour cette année à 5,6%.

Credit Suisse encore bas ___

La banque Credit Suisse a terminé en baisse de 4,78%, restant encore proche de ses plus bas historiques avec une action valant 2,73 euros. Le groupe tente de se relever d'une série de coûteux scandales, n'a pas réussi à rassurer les investisseurs lors de ses résultats la semaine dernière. Les autres banques européennes étaient aussi peu dynamiques, comme BNP Paribas (-0,42%), Llyods (-0,41%), Unicredit (-0,18%).

Du côté du pétrole et de l'euro ___

Les prix du pétrole ont terminé en légère hausse mais cédaient du terrain dans les échanges d'après clôture.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 0,25%, pour clôturer à 86,61 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mars, il a pris 0,52%, à 80,14 dollars

L'euro montait de 0,40% à 1,0721 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,58% à 21.612 dollars.

afp/rp