Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux évoluent dans le vert mardi, au milieu d'une salve d'indicateurs économiques, en attendant les résultats des géants Alphabet et Microsoft, prévus après la clôture américaine.

Vers 11H35 GMT, les Bourses européennes étaient en hausse: Paris gagnait 0,66%, Francfort 0,33%, Milan 0,35%. Seule Londres reculait légèrement (-0,01%). En Suisse, Zurich cédait 0,11%.

Outre-Atlantique, les trois indices phares de Wall Street sont attendus en hausse d'environ 0,50% selon leurs contrats à terme.

En Asie, les marchés ont clôturé sans direction claire. Les Bourses de Tokyo (+0,20%) et Shanghai (+0,78%) ont terminé sur une dynamique positive. Hong-Kong, pour sa réouverture après un jour férié, a de son côté perdu 1,05%.

Les investisseurs digèrent mardi les indices PMI, révélateurs de l'activité économique dans les secteurs manufacturiers et les services. Dans la zone euro, le repli de l'activité du secteur privé s'est aggravé en octobre, signalant un risque de récession au deuxième semestre.

"L'incertitude est grande quant au caractère temporaire ou permanent de ce ralentissement", commente Stephen Innes, associé de SPI Asset Management. "Cela suggère que les effets de la crise pourraient avoir un impact récessionniste durable sur l'économie de la zone euro, et le ralentissement de l'activité en Allemagne ne contribue guère à apaiser ces craintes."

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains restent très hauts. Pour la première fois depuis novembre 2007, le taux d'intérêt de l'emprunt des Etats-Unis à dix ans a dépassé le seuil des 5% lundi en séance. Vers 11H15 GMT, il s'établissait à 4,87%, contre 4,85% à la clôture lundi. Et l'équivalent français reculait à 3,45% contre 3,48% lundi.

Jeudi, la Banque centrale européenne (BCE) tiendra une réunion décentralisée à Athènes, durant laquelle elle devrait décider une pause dans le relèvement des taux, après dix hausses d'affilée.

"La présidente Christine Lagarde devrait souligner que la BCE est prête à relever à nouveau ses taux si nécessaire [et] devrait également réaffirmer que la banque centrale maintiendra les taux d'intérêt à un niveau élevé aussi longtemps que nécessaire", pour atteindre leur objectif d'une inflation à 2%, anticipe François Rimeu, stratégiste sénior chez La Française Asset Management.

Les investisseurs continuent également de surveiller l'évolution du conflit au Proche-Orient.

Les prix du pétrole hésitaient mardi, entre les efforts diplomatiques pour la désescalade de la guerre entre Israël et le Hamas et les craintes d'une offensive terrestre israélienne à Gaza ou que le conflit se propage aux pays voisins.

Vers 11H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, gagnait 0,42% à 90,21 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison à même échéance, montait de 0,38% à 85,82 dollars.

Barclays déçoit

La banque britannique Barclays a vu son bénéfice reculer de 16% sur un an au troisième trimestre, à cause d'une hausse de ses coûts, de sa facture fiscale et de dépréciations de crédits, à l'heure où les taux d'intérêt s'envolent au Royaume-Uni et ailleurs. Vers 11H20 GMT, l'établissement bancaire lâchait 6,39% à Londres.

Dans son sillage, le secteur bancaire anglais recule: NatWest Group -2,42%, Lloyds Banking Group -1,77%, Standard Chartered -1,42%.

Puma continue sa course

L'équipementier sportif Puma a confirmé ses prévisions annuelles, malgré une baisse de son bénéfice d'exploitation et de son bénéfice net, qui est tombé à 132 millions d'euros, au troisième trimestre. Vers 11H20 GMT, son action grimpait de 4,13%.

Cet optimisme des investisseurs profitait aussi à Adidas (+1,62%) et JD Sports (+0,35%).

Du côté des devises

Vers 11H15 GMT, l'euro reculait de 0,45% à 1,0622 dollar pour un euro.

Le bitcoin a atteint son plus haut depuis près d'un an et demi, dépassant brièvement les 35.000 dollars mardi, après qu'une cour d'appel américaine a confirmé une récente victoire juridique en faveur d'un nouveau produit de placement grand public dans cette devise numérique. Vers 11H15 GMT, il grimpait de 9,64% à 34.580 dollars.

afp/lk