Paris (awp/afp) - Les Bourses asiatiques et européennes étaient en nette hausse lundi, profitant de l'accélération de Wall Street en fin de semaine dernière, tandis que le pétrole revenait proche de son pic de la semaine passée.

Les Bourses européennes montaient clairement dans les premiers échanges: Paris gagnait 0,81%, Francfort 1,46%, Milan 1,48% et Londres 0,31% vers 09H35 GMT. En Suisse, l'indice vedette SMI accélérait de 0,97%.

En Asie, Hong Kong, où figurent de nombreuses entreprises de la tech chinoise, a bondi de 1,07%. L'indice sera fermé pour les trois prochains jours, en raison du Nouvel an lunaire. Les places de Chine continentale sont fermées cette semaine pour cette même raison.

Tokyo a aussi progressé de 1,07%, porté également par les valeurs technologiques.

"Les investisseurs continuent à affiner leurs prévisions sur l'évolution à attendre de la politique monétaire américaine", décrit Tangi le Liboux, du courtier Aurel BGC.

Le président de la Fed Jerome Powell n'a écarté aucune option dans la lutte contre l'inflation que mène l'institution, créant de l'incertitude. Un autre responsable, Raphael Bostic, a indiqué qu'une hausse des taux directeurs d'un demi-point de pourcentage n'était pas écartée, dans une interview au Financial Times samedi.

Après la Fed, ce sera au tour de la Banque centrale européenne et de la Banque d'Angleterre de se réunir en milieu de semaine.

Sur le marché de la dette, le taux italien à 10 ans refluait nettement après la réélection du président italien Sergio Mattarella, gage de stabilité, au terme d'un marathon parlementaire.

Le taux était de 1,24% contre 1,28% vendredi à la clôture, et le très surveillé écart avec le taux allemand de référence à dix ans reculait à son plus bas depuis la mi-novembre.

Le pétrole toujours sous tension

Les prix du pétrole restaient haut lundi, en nette progression par rapport à la clôture de vendredi à l'aune d'une semaine marquée par une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+).

Le prix du baril de Brent de mer du Nord pour livraison mars gagnait 0,86% à 90,80 dollars vers 09H20 GMT, se rapprochant de son pic de la semaine passée (91,70 dollars), un plus haut pas atteint depuis 2014.

Celui du WTI à même échéance suivait la même tendance (+0,69% à 87,46 dollars).

Le marché se focalise désormais sur les fortes tensions géopolitiques qui impliquent des mastodontes de la production et de l'exportation d'or noir - la Russie, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit lundi sur la situation en Ukraine.

Ryanair un peu moins plombé

La compagnie irlandaise Ryanair a divisé par trois sur un an sa perte nette au troisième trimestre de son exercice décalé à 96 millions d'euros, même si le variant Omicron a pesé fortement sur le trafic aérien à Noël. Sur l'année, son chiffre d'affaires a plus que quadruplé. Elle reculait de 0,36% à 16,54 euros à Dublin.

Deutsche Bank sur sa lancée

Après ses résultats salués vendredi, la première banque allemande, est de retour en tant que titre "crédible et opportunité d'investissement attrayante", écrit Kepler dans une note. L'action gagnait 2,84% à 12,24 euros, réalisant une meilleure performance que les autres banques européennes (BNP Paribas +0,53%, Standard Chartered -0,04%).

Du côté de l'euro et du bitcoin

L'euro s'échangeait à 1,1170 dollars (+0,17%) après avoir connu sa pire semaine depuis juin 2021 (-1,70%) avec le resserrement monétaire en vue aux Etats-Unis.

Le bitcoin se repliait de 1,64% à 37.150 dollars.

afp/al