Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales progressent jeudi, portées par des résultats d'entreprises bien accueillis ainsi qu'une accalmie sur les taux en Europe après des chiffres de l'inflation en Allemagne meilleurs qu'attendu.

Wall Street évoluait en hausse, au lendemain d'une séance en rouge: le Dow Jones prenait 0,21%, le S&P 500 gagnait 0,21% et le Nasdaq 0,17% vers 17H00 GMT.

En Europe, Milan a pris 1,26%, Paris 0,96%, Francfort 0,72% et Londres 0,33%, établissant un nouveau record en clôture, à 7.911,15 points. A Zurich, le SMI a fini en baisse de 0,52%.

L'inflation en Allemagne a diminué pour s'établir à 9,2% sur un an en janvier, en prenant en compte l'indice harmonisé des prix, qui sert de référence à la Banque centrale européenne.

Un chiffre "pas aussi mauvais que ce que le marché craignait", a commenté Neil Wilson, analyste de Finalto.

Sur le marché obligataire, les taux souverains en Europe se détendaient nettement après quatre séances de hausse. Le coût de l'emprunt à 10 ans pour l'Allemagne s'établissait à 2,30% vers 16H55 GMT, contre 2,36% mercredi. Le taux américain a même échéance baissait légèrement.

Par ailleurs, "alors que le marché boursier craignait initialement un atterrissage brutal de l'économie américaine, le mantra est maintenant passé d'un atterrissage en douceur à aucun atterrissage du tout", a souligné Konstantin Oldenburger, chez CMC Markets.

Credit Suisse délaissée, Standard Chartered convoitée ___

L'action de la banque Crédit Suisse a plongé de 14,73%, proche de son plus bas historique, une chute accentuée en fin de séance, après avoir essuyé une perte massive de 7,3 milliards de francs suisses suisses (près de 7,4 mds d'euros) en 2022 et prévu une nouvelle perte pour cette année.

La banque britannique Standard Chartered a, elle, bondi de 11,44% en réaction à des informations de presse laissant entendre que la First Abu Dhabi Bank (FAB) réfléchirait toujours à une offre de reprise, un mois après avoir dit qu'une telle option avait été un temps envisagée mais n'était plus d'actualité.

Disney se serre la ceinture ___

En quête de rentabilité pour ses plateformes de streaming, dont Disney+ qui a perdu des abonnés pour la première fois de son histoire, Disney a annoncé mercredi le licenciement de 7.000 personnes. Cette nouvelle et des résultats supérieurs aux attentes faisaient monter le titre de 1,40% dans les premiers échanges à Wall Street.

A l'inverse, le fabricant de jouets Mattel plongeait de 10,10% après un quatrième trimestre décevant, les ventes de fin d'année n'ayant pas été à la hauteur des attentes.

Solides résultats en Europe ___

De nombreuses publications étaient bien accueillies par les investisseurs en Europe, notamment Siemens (+7,03%) et Legrand (+4,06%) dans l'industrie, Deutsche Börse (+1,92%), ou encore Ipsen (+7,09%) et AstraZeneca (+4,07%) dans la santé.

Microsoft met la pression sur Google ___

Microsoft, qui vient de présenter une nouvelle version de son moteur de recherche Bing animée du robot conversationnel ChatGPT, voyait son titre monter de 1,01%.

L'initiative de Microsoft "pourrait inaugurer une véritable concurrence pour Google qui détient depuis des années un quasi-monopole sur le marché de la recherche", a commenté Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. Alphabet, la maison mère de Google, perdait 5,08%, après avoir chuté de 7,66% mercredi.

Du côté des devises et du pétrole ___

La livre prenait 0,62% à 1,2182 dollar, vers 16H55 GMT, après une intervention du patron de la Banque d'Angleterre, qui a estimé avoir besoin de plus de preuves d'un recul de l'inflation avant d'amender sa politique de resserrement monétaire.

L'euro gagnait lui 0,40% à 1,0755 dollar.

Les prix du pétrole reprenaient leur souffle vers 16H50 GMT, après trois séances consécutives de hausse, tempérés par une demande qui semble inférieure à l'offre aux États-Unis, quand en Chine la reprise reste mouvementée.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 0,81% à 84,40 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 0,82% à 77,83 dollars.

afp/rp