Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales reculaient un peu mercredi, l'atmosphère légère dans les salles de marchés depuis plusieurs séances ayant été assombrie par les risques géopolitiques et les craintes concernant la consommation aux États-Unis.

Au lendemain d'une nette hausse, Wall Street a ouvert dans le rouge: le Nasdaq reculait de 1,17%, le S&P500 de 0,53% alors que le Dow Jones progressait légèrement (+0,03%), peu avant 14H50 GMT.

Les places européennes cédaient aussi du terrain: la Bourse de Francfort perdait 1,10%, celle de Paris 0,64%, Milan 0,51% et Londres 0,23%. A Zurich, le SMI cédait 0,71%.

Les investisseurs se montraient plus prudents, craignant le retour du risque d'escalade dans la guerre en Ukraine après la chute d'un missile sur le territoire de la Pologne, qui a tué deux personnes. La Bourse de Varsovie décrochait davantage que ses homologues (-1,34%),.

Après une période d'interrogations sur l'origine du tir, Varsovie a toutefois estimé mercredi "hautement probable" qu'il s'agisse d'un "accident malheureux" dû à un projectile ukrainien, l'Otan faisant la même analyse.

L'Ukraine a néanmoins demandé mercredi "un accès immédiat" au site.

L'actualité des marchés reste dominée par les préoccupations autour de l'inflation, qui a donné récemment des signes d'essoufflement aux États-Unis.

Dans ce pays, les ventes au détail ont progressé plus qu'attendu en octobre, après être restées stables en septembre, mais ont été tirées cependant par les ventes de carburants à la pompe, les prix étant repartis à la hausse le mois dernier.

Les résultats en baisse de l'enseigne Target ont néanmoins rappelé que les conséquences de l'inflation allaient se faire ressentir longtemps sur les entreprises.

A l'inverse, au Royaume-Uni, l'inflation s'est encore accélérée en octobre à 11,1% sur un an, au plus haut en plus de 40 ans, à la veille de la présentation du plan économique du nouveau premier ministre.

"Le Royaume-Uni est ébranlé par une inflation très élevée, la flambée des prix de l'alimentation et de l'énergie ayant des répercussions sur le budget des ménages", a commenté Susannah Streeter de Hargreaves Lansdown.

Sur le marché obligataire, les taux des États reculaient sensiblement, le 10 ans américain s'affichant à 3,71% vers 14H35 GMT.

Moins de bénéfices dans le viseur de Target ___

La chaîne de supermarchés Target chutait de près de 15% dans les premiers échanges à Wall Street après la publication de ses résultats. L'entreprise a revu à la baisse ses objectifs financiers, en constatant le retrait des consommateurs dans ses enseignes.

Mardi, les résultats du géant Walmart avaient au contraire été vivement salués. L'action avançait encore de 1,27%.

Alstom rassure, le transport souffre ___

Le constructeur ferroviaire Alstom a affiché un chiffre d'affaires, des prises de commandes et une rentabilité en progrès, la direction se montrant confiante sur l'intégration au groupe de Bombardier Transport, récemment racheté, malgré les pertes encore subies. L'action montait de 7,62%.

Le groupe allait à l'encontre de la tendance générale du secteur du transport. La compagnie aérienne Air-France-KLM souffrait (-12,36%) après l'annonce d'une émission d'obligations convertibles en actions.

Dans l'automobile, Daimler (-5,48%) et Porsche (-5,58%) baissaient sensiblement, tout comme le secteur du tourisme avec le croisiériste Carnival (-13,10% à Londres) et le géant du tourisme TUI (-4,81%).

Du côté du dollar, du pétrole et du bitcoin ___

L'euro montait encore face au dollar (+0,55%), à 1,0406 dollar vers 14H35 GMT.

Les prix du pétrole reculaient: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 valait 92,26 dollars (-1,70%).

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre se repliait de 0,94% à 85,23 dollars.

Le bitcoin perdait 2,11% à 16.540 dollars.

afp/rp