Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales sont sur la retenue mercredi, les investisseurs se trouvant en phase d'évaluation de nouvelles statistiques macroéconomiques en zone euro et aux États-Unis.

En Europe, les indices évoluaient en légère baisse à Paris (-0,14%), à Francfort (-0,29%) et Milan (-0,22%) mais en hausse à Londres (+0,40%) vers 11H15 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,39%.

La même prudence se dessinait à Wall Street avant l'ouverture, les contrats à terme des indices américains préfigurant un léger recul compris entre 0,06% et 0,13%.

Après l'épisode d'effroi traversé par le secteur bancaire en mars, les marchés ont repris de la vigueur en misant sur la probabilité d'une fin prochaine des cycles de hausses des taux de la banque centrale américaine (Fed).

La hausse des marchés s'est poursuivie en début de semaine en dépit d'une montée des cours du brut qu'a provoquée lundi l'annonce de coupes de production de la part de plusieurs grands pays exportateurs d'hydrocarbures, ravivant au passage les risques inflationnistes.

Mais désormais, "la musique principale se joue aux États-Unis et les données du marché du travail et de la conjoncture américaine sont une fois de plus au premier plan", commente Andreas Lipkow

Les marchés américains ont déjà cédé mardi après que plusieurs statistiques illustrant le ralentissement économique ont alimenté les craintes de récession, comme le tassement des commandes industrielles ou celui du marché du travail où le nombre de postes à pourvoir est tombé en février au plus bas niveau depuis mai 2021 (enquête mensuelle Jolts).

Dans ce contexte, les créations d'emplois dans le secteur privé américain en mars (Enquête ADP/Stanford Lab) attendues dans la journée seront à leur tour très surveillées avant le rapport officiel sur l'emploi du département du Travail prévu vendredi.

Un refroidissement du marché de l'emploi américain permettrait à la Fed de lever le pied sur les hausses de taux.

Dans ce climat d'inquiétudes liées à la croissance, les investisseurs ont pris connaissance du redressement légèrement moins important que prévu de l'activité en zone euro en mars. Il reste à savoir aussi comment ils interpréteront l'indice ISM des services du mois dernier aux États-Unis.

La banque centrale de Nouvelle Zélande (RBNZ) a relevé son taux de 50 points de base, alors que le marché s'attendait à une hausse de 25 points, au lendemain d'une pause décidée par la Banque centrale australienne qui s'est abstenue cette fois de remonter ses taux.

Sur le marché obligataire, les rendements d'emprunts d'États repartaient à la hausse: le taux américain à dix ans remontait à 3,36% contre 3,33% mardi soir et son pendant allemand (Bund) avançait à 2,28% contre 2,25%.

L'or se dirige vers son record historique ___

Le dollar peinait mercredi à reprendre de l'élan, la perspective d'une Réserve fédérale (Fed) moins stricte freinant le billet vert et profitant à l'or, qui s'approche de son record absolu.

Le prix de l'once gagnait 0,21% à 2.022,97 dollars après être monté à 2.028,44 dollars, un sommet depuis début 2022. Le cours de l'or approche de son sommet historique atteint en août 2020 à 2.075,47 dollars.

Vers 11H20 GMT, le dollar grappillait 0,15% face à l'euro, à 1,0936 dollar pour un euro, la devise unique européenne pâtissant de la publication du PMI composite pour la zone euro.

Malgré cela, le dollar ne parvient pas à s'éloigner de son plus bas depuis début février atteint la veille à 1,0973 dollar.

Vers 11H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 0,07% à 84,88 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, glissait de 0,35% à 80,42 dollars.

Le bitcoin se renforçait de 0,84% à 28.495 dollars.

afp/rp