Le baril de Brent a brièvement grimpé de plus de 4% en fin de nuit, vendredi, dépassant les 90 dollars, avant de se rétracter. Le prix du baril s'échange actuellement à 87,22 dollars. 

Sans attendre ces derniers développements, Goldman Sachs avait dès hier relevé ses prévisions de prix du pétrole brut Brent à 86 dollars le baril pour le second semestre 2024, contre 85 dollars précédemment, et 82 dollars pour 2025, contre 80 dollars.

La banque américaine estime que les prix resteront dans la partie supérieure de sa fourchette de prévision. Elle indique une offre américaine décevante et une prime de risque géopolitique plus persistante. Daan Struyven, responsable de la recherche pétrolière chez Goldman Sachs, suggérait que, sans perturbations géopolitiques affectant l’offre, le prix du Brent devrait connaître une tendance baissière, et que 90 dollars devrait constituer le plafond cette année.

"Nous prévoyons toujours un plafond de 90 dollars le baril de Brent dans notre scénario de base d'absence de choc géopolitique sur l'offre", déclare t-il dans une interview à Bloomberg.

Les contrats à terme sur le brut Brent, qui constituent une couverture pour les investisseurs contre le risque de fluctuations des prix, ont bondi de 13% pour atteindre 87 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le WTI ont augmenté de 15 % pour franchir les 82 dollars.

Cependant, les prix du pétrole se sont maintenus jeudi à leur plus haut niveau depuis trois semaines, les investisseurs prenant en compte les données économiques américaines mitigées, les sanctions américaines contre le Venezuela et l'Iran et l'apaisement des tensions au Moyen-Orient.

Le métal jaune, quant à lui, a également battu des records, avec un pic à 2 430 dollars l’once, avant de perdre son avance et de revenir autour de 2383.10 dollars.