Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux sont sur la retenue mardi, les investisseurs évitant les prises de risque avant la publication de l'inflation et de la croissance en zone euro, et à la veille des annonces de la banque centrale américaine.

L'Europe boursière se prépare à une séance chargée en indicateurs économiques. Vers 07H30 GMT, Londres progressait légèrement de 0,38%, tandis que Paris (+0,02%), Francfort (-0,13%) et Milan (+0,13%) évoluaient non loin de l'équilibre.

En France, la croissance du PIB a atteint 0,2% au premier trimestre et l'inflation 2,2% en avril, selon les premières estimations. L'Espagne a enregistré 0,7% de croissance au premier trimestre.

Mardi, les investisseurs prendront aussi connaissance de la croissance d'autres économies européennes ainsi que des données agrégées à l'échelle de la zone euro concernant le PIB du premier trimestre et l'inflation d'avril.

La Bourse de Hong Kong grappillait 0,26% et Shanghai cédait 0,26% dans les derniers échanges. L'activité manufacturière en Chine a poursuivi sa hausse en avril pour le deuxième mois d'affilée mais à un rythme moins robuste, selon des chiffres officiels.

Tokyo a progressé de 1,24% au retour d'un long week-end. Les investisseurs surveillent toujours le yen, extrêmement volatil. Vers 07H25 GMT, la monnaie nippone reculait de 0,36% face au dollar à 156,92 yens pour un dollar.

Outre les statistiques économiques, l'attention des investisseurs est focalisée sur la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine qui commence mardi et aboutira à un communiqué ainsi qu'une conférence de presse mercredi.

"Nous nous préparons à entendre Jerome Powell (le président de la Fed, ndlr) demander plus de patience et plus de temps pour réduire l'inflation", anticipe Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. "Si c'est le cas, nous pourrions assister à un nouvel effondrement des prévisions de baisse des taux de la Fed".

Au début de l'année, les marchés attendaient jusqu'à six baisses des taux directeurs de la Fed en 2024 à partir de mars. Mais ils ont largement revu ces prévisions et n'attendent plus que un ou deux abaissements des taux directeurs et pas avant septembre.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains sont stables par rapport à lundi.

Sur le plan microéconomique, les investisseurs vont digérer la nouvelle salve de résultats publiés par les entreprises.

Le secteur automobile accidenté

Les constructeurs automobiles Volkswagen, Mercedes-Benz et Stellantis ont tous les trois publié des résultats plombés par des ventes faibles au premier trimestre.

Volkswagen (-2,98% à Francfort) a enregistré au premier trimestre une baisse de 21,6% de son bénéfice net sur un an, à 3,71 milliards d'euros. Mercedes-Benz (-2,90% à Francfort) a annoncé une chute de 24,6% de son bénéfice net. Et Stellantis (-1,38% à Paris) a publié un chiffre d'affaires en baisse sur un an de 12%.

BMW perdait aussi 1,50% et Renault 0,14%.

Les bancaires font les comptes

Le géant bancaire espagnol Santander a vu son bénéfice net progresser de 11% sur un an au premier trimestre, à 2,85 milliards d'euros, et la banque espagnole CaixaBank a dégagé un bénéfice en nette progression sur la même période.

Mais cela ne suffit pas à convaincre les investisseurs: à Madrid, Banco Santander reculait de 1,82% et CaixaBank de 2,67%.

HSBC progressait pour sa part de 2,44% à Londres après l'annonce d'une baisse de 1,4% de son bénéfice net au premier trimestre et du départ à la retraite de son directeur général Noel Quinn.

Le pétrole stable

Les prix sont stables, sur fond de discussions autour d'une offre de trêve de plusieurs semaines dans la bande de Gaza associée à la libération d'otages israéliens.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, grappillait 0,11% à 88,50 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, valait 82,69 dollars (+0,07%).

L'euro cédait 0,16% face au dollar, à 1,0704 dollar pour un euro.

Le bitcoin grappillait 0,71% à 63'389 dollars.

afp/jh