En forte hausse à l'ouverture, Atos recule désormais de 3,64% à 2,09 euros après avoir indiqué qu’il examinera trois offres de restructuration sur les quatre présentées. Le groupe informatique en difficulté a souligné que sa restructuration impliquera " probablement des changements radicaux dans la structure de capital de la société " et il a rappelé qu’elle " entraînera une dilution massive des actionnaires existants d'Atos ". Il sélectionnera une offre d'ici le 31 mai et prévoit de parvenir à un accord final de restructuration financière d'ici juillet 2024.

Le groupe a reçu des offres de la part d'un groupe de créanciers obligataires et de banques, de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky associé au fonds Attestor, de son principal actionnaire OnePoint associé à Butler Industries et de Bain Capital. Cette dernière offre a été rejetée car elle " ne répondait pas aux objectifs déclarés de la société de prendre en compte l'ensemble de son périmètre ".

Le groupe informatique a fait par ailleurs un point sur son financement intermédiaire, indiquant que le contrat de 100 millions d'euros de nouvelles facilités de crédit a été signé et que le prêt de 50 millions d'euros de l'Etat au titre du Fonds de développement économique et social à Bull SAS a été également autorisé. Les discussions avec les banques concernant un programme de 300 millions d'euros d'affacturages supplémentaires progressant.

Les paramètres de la restructuration financière

Atos avait présenté la semaine dernière les paramètres révisés du cadre de sa restructuration financière. Les liquidités nécessaires pour financer l'activité sont estimées à 1,1 milliard d'euros pour 2024 et 2025. Ces fonds sont à fournir sous la forme de dette et/ou de capital par des parties prenantes existantes ou des investisseurs tiers. Atos a par ailleurs besoin de 300 millions d'euros de nouvelles lignes de crédit renouvelables et de 300 millions d'euros de lignes de garanties bancaires additionnelles.

Le groupe informatique cible en outre une notation de crédit à BB d'ici 2026, ce qui suppose un levier financier inférieur à 2 d'ici la fin de l'année 2026 et implique une réduction de la dette brute de 3,2 milliards d'euros. Le groupe souhaite également toujours une extension de 5 ans des échéances de la dette résiduelle.

En parallèle, la société a engagé des discussions avec l'Agence des participations de l'Etat français concernant son intention d'acquérir la totalité des activités d'Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products de la division BDS (Big Data & Cybersécurité) d'Atos SE.