La société informatique française Atos, surendettée, a confirmé lundi avoir reçu quatre offres distinctes d'investisseurs pour restructurer sa dette et injecter des liquidités dans l'entreprise, ajoutant qu'elle déciderait laquelle poursuivre d'ici la fin du mois.

Ces offres émanent d'un consortium de banques d'Atos, de l'actionnaire principal d'Atos, Onepoint, et d'une société d'investissement liée au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui fait équipe avec le fonds d'investissement Attestor.

Une quatrième offre de Bain Capital a déjà été écartée par le conseil d'administration.

Atos a déclaré qu'il évaluerait les trois offres tout en négociant parallèlement avec l'État français une reprise complète de ses actifs les plus stratégiques, notamment la cybersécurité et les supercalculateurs.

La société a également confirmé lundi qu'un premier accord pour une facilité de crédit temporaire de 100 millions d'euros (107,64 millions de dollars) avait été signé avec certains de ses créanciers, tandis que les discussions avec les banques et l'État pour fournir 350 millions d'euros supplémentaires avaient également progressé.

Le groupe, qui est en discussion avec ses banques depuis plusieurs semaines pour négocier un refinancement, a déclaré avoir besoin de 1,1 milliard de trésorerie pour financer son activité sur la période 2024-2025.

Atos a déclaré que toute restructuration "implique probablement des changements radicaux dans la structure du capital de la société et une émission importante de nouvelles actions qui entraînera une dilution massive des actionnaires existants".

Autrefois célèbre fleuron technologique français faisant partie de l'indice boursier CAC-40, et dirigé par l'actuel commissaire européen à l'industrie Thierry Breton, Atos s'est rapidement développé par le biais d'acquisitions, mais a commis une erreur stratégique après l'autre dans un contexte de gouvernance instable. (1 $ = 0,9290 euros) (Reportage de Tassilo Hummel, Rédaction de GV De Clercq)