NRJ Group a formulé auprès de Lagardère une offre de 70 millions d'euros pour s'emparer de la totalité Virgin Radio, révèle ce matin Les Echos. Le groupe de Jean-Paul Baudecroux passe donc à la vitesse supérieure après avoir formalisé en début de mois une offre portant sur 20 % du capital. La proposition tient jusqu'à la fin mars. Pour l'instant, Lagardère ne semble pas vouloir donner suite, croit savoir le quotidien économique.



Lorsque NRJ Group avait proposé de racheter 20 % du capital, il avait conditionné l'ouverture de négociations à un accord sur des indemnités de rupture, au cas où l'opération ne se ferait pas, rappelle Les Echos. Des conditions jugées inacceptables par NRJ, pour qui sa démarche sur Virgin Radio était une offre ferme et non une simple manifestation d'intérêt.

Le quotidien rappelle également que l'été dernier, Lagardère a tenté de céder 51 % de Virgin Radio au groupe Goom, éditeur de radios en B to B et sur Internet, mais les négociations n'ont pas abouti. Au final, la direction du réseau a été confiée à Roberto Ciurleo, cofondateur de Goom et ancien de NRJ.

Selon Les Echos, la très faible valorisation évoquée pour cette opération (20 millions d'euros pour la totalité du capital) explique la stratégie offensive d'NRJ. Pour le groupe de Jean-Paul Baudecroux, Virgin Radio vaut 70 millions d'euros : c'est la valorisation qu'il a retenue dans le cadre de son offre sur 20 % du capital et il la maintient pour son offre sur la totalité de la radio.

L'acquisition de Virgin Radio permettrait à NRJ Group, qui gère NRJ, Nostalgie, Chérie FM et Rire & Chansons, de renforcer sa présence sur la bande FM. Si son audience est en berne (4,3 % d'audience cumulée selon le dernier sondage Médiamétrie, en baisse de 0,2 point sur un an), Virgin Radio, ex-Europe 2, est un actif incontournable de la bande FM. Son réseau est le plus étendu parmi les musicales, juste derrière celui de NRJ.