En effet, en affichant une commission de l'ordre de 0,5% sur le montant des transactions, alors qu'elles sont de l'ordre de 2% chez PayPal, l'offre « Revolution Card » cherche à creuser l'écart et à bouleverser le marché. Autre avantage : la carte de paiement associée au service pourra être anonyme, afin, d'après la société, d'éviter les détournements et les fraudes en ligne.

Là, RevolutionCard s'attaque non seulement à PayPal, maintenant rachetée par eBay, mais aussi aux services bancaires. Ceci, Steve Case est peut-être révolutionnaire, mais pas tête brûlée : il s'est allié avec des grands noms du secteur bancaire, comme Citigroup, Morgan Stanley ou encore un ancien patron de MasterCard.

La société prétend d'ailleurs se mettre du côté du portefeuille de la ménagère : « les consommateurs méritent une révolution », indique son site web. Apparemment, Steve Case entend y participer. « Les demandes des consommateurs restent souvent insatisfaites parce que nombre de sociétés restent adverses au risque, cherchent à défendre le status quo et sont réticentes aux nouvelles approches », ajoute le site institutionnel.

Steve Case a beau être parti d'AOL, il n'en conserve pas moins des liens avec son ancien groupe : un accord signé avec TimeWarner permet aux clients d'AOL de réaliser des transactions par les services de messageries propres AOL. Une belle base de clientèle pour commencer...

De Honolulu aux services en ligne

Elevé à Honololu, à Hawaï, Steve Case a fait ses premières armes dans les années 80. A cette époque, il a repris une société proposant aux propriétaires de Comodore 64 de se connecter entre eux par l'intermédiaire de modems. C'est cette entreprise qui deviendra America OnLine (AOL) en 1991, et sera l'un des premiers grands fournisseurs d'accès à Internet.

Dix ans plus tard, AOL fusionnera avec Time Warner en pleine époque des « dotcoms », pour un montant de plus de 100 milliards de dollars... Puis la « bulle technologique » a éclaté.

Case prendra ensuite ses distance avec AOL Time Warner et quittera toute fonction exécutive en en 2005. Il lance la même année sa holding Revolution LLC. Sa nouvelle société est déjà présente dans le créneau de l'information sur la santé (RévolutionHealth) et dans l'immobilier haut de gamme.


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