Engie (-0,98% à 15,62 euros) enregistre l'une des plus fortes baisses du CAC 40, suite à la publication de résultats en baisse au premier trimestre 2024. Ce repli des profits s'explique par la baisse des prix de l'énergie et d'un hiver plus chaud. Le groupe industriel énergétique a publié, à fin mars, un Ebit de 3,7 milliards d'euros en repli de 3,2%. Son Ebitda ressort à 4,8 milliards d'euros, soit un recul de 1,2%. En outre, le chiffre d'affaires s'établit sur cette période à 22 milliards d'euros, soit une diminution de 24,6%.

L'Ebit des activités Infrastructures est en recul de 14,3% en organique en raison principalement de la baisse des revenus des capacités souscrites pour le transit de gaz entre la France et l'Allemagne, qui étaient particulièrement élevés en 2023, et de la diminution des volumes distribués en France due à un climat doux et une consommation de gaz plus faible. Ces effets négatifs ont été partiellement compensés par l'augmentation des tarifs en Roumanie qui est intervenue au 1er avril 2023.

En revanche, les activités Renouvelables ont enregistré une croissance organique de l'Ebit de 4,3 %, en raison de très bonnes conditions hydrologiques en France et au Portugal au premier trimestre 2024, et de la contribution des capacités nouvellement ajoutées aux Etats-Unis, en Amérique Latine et en Europe. Ces effets positifs n'ont été que partiellement compensés par la baisse des prix en Europe et l'impact de la redevance CNR en France.

En parallèle de la présentation de ses résultats trimestriels, Engie maintient ses objectifs fixés pour l'année 2024, dans un contexte de normalisation de la volatilité et des prix de l'énergie.

Le résultat net récurrent part du groupe devrait se situer entre 4,2 et 4,8 milliards d'euros. L'Ebit hors nucléaire est quant à lui attendu dans une fourchette indicative de 7,5 à 8,5 milliards d'euros. Engie continue de viser une notation de crédit "strong investment grade" et un ratio de dette nette économique sur Ebitda inférieur ou égal à 4 sur le long terme.

Enfin, l’énergéticien réaffirme sa politique de dividende, basée sur un taux de distribution de 65 à 75% du résultat net récurrent part du groupe et le dividende plancher de 0,65 euros par action pour la période de 2024 à 2026.

Par ailleurs, le groupe poursuit la mise en œuvre de son plan stratégique. Il a ajouté 0,7 GW de capacités renouvelables au premier trimestre 2024 portant la capacité totale installée du groupe à 42,1 GW. Au 31 mars 2024, Engie dispose de 7 GW de capacité en construction, soit 68 projets. L'entreprise est en outre en bonne voie pour ajouter 4 GW de capacités renouvelables en moyenne par an jusqu'en 2025.

Engie a également signé plus de 300 MW de contrats long terme d'achat d'électricité (PPA, Power Purchase Agreement) sur les trois premiers mois de l'année, dont 200 MW ayant une durée supérieure à 5 ans.