Tokyo (awp/afp) - Le géant technologique japonais SoftBank Group a annoncé lundi une perte nette de 227,6 milliards de yens sur l'ensemble de son exercice 2023/24 achevé le 31 mars.

Le groupe, qui aspire désormais à devenir un leader mondial dans l'intelligence artificielle (IA), est cependant largement moins dans le rouge que lors de son précédent exercice annuel, à l'issue duquel il avait accusé une perte nette de 970 milliards de yens (6,6 milliards d'euros à l'époque).

Après un premier semestre profondément négatif, SoftBank Group est resté dans le vert sur les deux derniers trimestres de son exercice écoulé, ayant signé un bénéfice net de 231,1 milliards de yens (1,4 milliard d'euros) sur la période janvier-mars.

Même si elle est retombée dans le rouge au quatrième trimestre, sa division Vision Fund, qui rassemble les investissements de ses fonds Vision Fund 1 et 2, a réalisé un bénéfice annuel de 128,2 milliards de yens, contre une perte abyssale en 2022/23.

SoftBank Group a enregistré des gains exceptionnels sur son exercice écoulé liés à la cession de l'essentiel de ses parts dans le chinois Alibaba.

Le groupe nippon a aussi bénéficié d'un gros coup de pouce lié à sa participation dans l'opérateur télécom américain T-Mobile US, qu'il a pu doubler fin 2023 sans rien payer, grâce à l'activation d'une clause conditionnelle dans un accord de 2020 lors de la fusion entre sa filiale Sprint et T-Mobile US.

De manière générale, SoftBank Group semble être en train de changer une nouvelle fois de modèle d'activité.

A la place de ses investissements flamboyants dans la tech au sens large - des paris qui ont parfois viré au désastre, comme WeWork - le groupe mise surtout sur l'IA dorénavant, avec sa filiale britannique Arm comme pilier de cette nouvelle stratégie.

Champion des architectures de microprocesseurs, Arm va lancer une division spécialisée dans la fabrication de puces pour l'IA, avec un prototype prévu d'ici le printemps 2025, selon des informations du quotidien économique japonais Nikkei parues ce week-end.

Coté à Wall Street depuis l'automne dernier mais toujours détenu à environ 90% par SoftBank Group, Arm pourrait ainsi devenir à terme un sérieux concurrent de l'américain Nvidia.

afp/al