Dans un focus sur les marchés consacré aux places japonaises, le président-fondateur d'Amaïka AM, David Kalfon, estime que les marchés actions nippons ne sont pas en surchauffe en dépit de la hausse de 38% sur un an de l'indice Topix et de la proximité du seuil des 20 000 points pour le Nikkei 225. Le gérant considère que ces bonnes performances sont plutôt à mettre au crédit des "Abenomics" qui commenceraient à porter leurs fruits pour relancer l'économie nippone.

Ce plan lancé par le premier ministre Shinzo Abe se compose de trois "flèches" : assouplissement monétaire, relance budgétaire et réformes structurelles.

La Banque centrale du Japon (BoJ) s'est chargée de l'assouplissement monétaire en annonçant un programme de rachats d'actifs à hauteur de 80 000 milliards de yens par an. Parallèlement, le fonds public des retraites japonais (GIPF) de doubler l'exposition action de son portefeuille d'investissements de 12 à 25% notamment par le biais d'ETF sur le Nikkei 400, note David Kalfon.

Autre facteur de soutien tangible, la consommation des Japonais pourrait profiter de la hausse des salaires attendue dans l'archipel puisque des négociations sont en cours entre les syndicats et les entreprises et pourraient "déboucher sur les plus fortes augmentations de salaires observées depuis près de 15 ans", selon le gestionnaire d'actifs.

Enfin, Amaïka AM précise que "les niveaux de valorisation des actions japonaises restent bas".