Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a indiqué vendredi dans un communiqué qu'il avait pris acte de la décision de l'agence de notation de crédit Standard & Poor's de dégrader les notes souveraines de plusieurs pays de la zone euro, mais souligné que les gouvernements européens avaient déjà pris les mesures nécessaires pour faire baisser de manière importante les tensions sur les marchés obligataires et interbancaires.

"Les chefs d'Etat ou de gouvernement de la zone euro ont pris des décisions fortes et ambitieuses le 9 décembre dernier afin d'aller vers une union économique plus solide grâce à un nouveau pacte budgétaire, à une coordination économique renforcée et à l'accélération des réformes structurelles", a-t-il expliqué dans un communiqué, en soulignant qu'un nouveau traité devait être approuvé lors d'une réunion du conseil européen à la fin du mois avant d'être ratifié par les différents parlements des pays européens.

Il a également réaffirmé que le fonds européen de stabilité financière (FESF) était doté de ressources financières suffisantes pour tenir ses engagements. "Les actionnaires du FESF ont réaffirmé leur détermination à explorer des options pour maintenir la note de crédit AAA du fonds", a-t-il souligné en indiquant que les pays membres avaient également décidé le 9 décembre dernier d'avancer l'introduction du mécanisme européen de stabilité ESM à juillet 2012 pour renforcer leur dispositif destiné à lutter contre les crises dans la zone euro.

L'Eurogroupe réunit les ministres des Finances des États membres de la zone euro.