Le comportement des marchés ces dernières années a été dominé par des incertitudes liées aux problématiques macroéconomique et politique, indique Christophe Gloser Président en France de FidelityWorldwide Investment. Or, depuis mi-2012 un véritable retour aux fondamentaux des entreprises s'opère. Un contexte plus favorable à la gestion active. D'un point de vue général, la performance des marchés s'explique de plus en plus par les caractéristiques intrinsèques des entreprises et de moins en moins par la contribution des pays ou secteurs.

Ainsi, la performance des actions internationales s'explique à près de 80 % par les valeurs aujourd'hui.

De plus, dès lors qu'on considère un marché composé de plusieurs pays par son indice boursier, on se détache des réalités propres à chacune de ces régions. En témoigne l'année 2013, indéniablement marquée par des performances en berne sur les indices émergents (- 6,8 % en euros pour l'indice MSCI Emerging Markets), rappelle Christophe Gloser. Mais les émergents recouvrent désormais des réalités très différentes. Alors que l'on pouvait se contenter d'investir dans cette zone en recherchant le « beta » il y a quelques années, une approche plus discriminante est nécessaire aujourd'hui.

Par exemple, la composante Brésil qui représente tout de même 10 % de l'indice a fortement pesé sur la baisse des émergents en 2013 puisque les actions brésiliennes à elles seules perdaient 19 % en euros sur l'année, continue le gérant. A l'inverse, des pays comme le Nigéria qui n'est même pas représenté dans le MSCI Emerging Markets ont très bien performé (+ 23 % en euros).