(Actualisé communiqué du ministère des Affaires étrangères)

MOSCOU, 23 janvier (Reuters) - Les autorités russes ont fait part lundi de leur inquiétude après l'adoption par l'Union européenne d'un embargo sur les importations de pétrole iranien.

"Il est évident que ce qui est en train de se passer relève de la pression ouverte et du diktat, d'une tentative de 'punir' l'Iran pour son comportement intransigeant", dit le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"C'est une approche profondément erronée, ainsi que nous l'avons dit plus d'une fois à nos partenaires européens. Soumise à pareille pression, l'Iran n'acceptera aucune concession ni aucun changement de sa politique", poursuit le ministère.

Moscou estime cependant qu'il reste une bonne chance de reprendre les pourparlers avec l'Iran sur son programme nucléaire.

"Nous avons encore un solide espoir de reprendre ces discussions dans le plus proche avenir", avait déclaré un peu plus tôt à la presse le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Moscou, a-t-il ajouté, tentera de dissuader à la fois l'Iran et les puissances occidentales de prendre des mesures contraires au but recherché.

Les pourparlers menés par le groupe P5+1 (les cinq membres permanent du Conseil de sécurité - Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne - et l'Allemagne) avec l'Iran visent à freiner le programme nucléaire de la république islamique et à balayer les soupçons sur son possible caractère militaire.

Il n'y a plus eu de discussions dans ce cadre de depuis l'échec de la conférence d'Istanbul il y a un an.

Lundi, l'Union européenne a décidé d'imposer un embargo sur le pétrole iranien dans l'espoir de contraindre Téhéran à négocier. (voir ) (Steve Gutterman et Alexei Anishchuk, Henri-Pierre André pour le service français)