L'indice Dow Jones des 30 industrielles a ainsi cédé 1,10%, soit 131,46 points, à 11.823,48 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 13,91 points, soit 1,13%, à 1.211,82 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 39,96 points (-1,55%) à 2.539,31 points.

Les investisseurs sont déçus de ne pas voir la Banque centrale européenne (BCE) racheter plus massivement des obligations émises par des pays de la zone euro en difficulté, une mesure qui était vue par bon nombre d'entre eux comme une suite logique du sommet européen de la semaine dernière.

Ce dernier avait débouché sur un accord prévoyant une plus grande intégration budgétaire des Etats membres de l'Union européenne.

Mais la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Bundesbank Jens Weidmann, ont, dans des discours séparés, montré leur opposition à une intervention décisive de la Banque centrale européenne (BCE) pour empêcher la crise de s'aggraver.

Avec la crise de la dette qui perdure, l'Europe semble condamnée à retomber en récession, ce qui assombrit encore un peu plus les perspectives économiques mondiales.

La chute de 5% des cours du pétrole a sans surprise lourdement pesé sur les valeurs énergétiques, l'indice S&P regroupant ces dernières ayant reculé de 2,72%

"Tout le monde commence à prendre conscience que l'économie mondiale est en danger. L'activité économique ralentit partout. A ce stade, les Etats-Unis ne sont pas encore réellement affectés, mais cela ne peut pas durer", a déclaré Bruce Bittles, analyste chez Robert W. Baird.

Le S&P 500 est tombé en séance sous sa moyenne mobile de 50 jours, ce qui, selon certains analystes, est de mauvais augure pour l'évolution à court terme.

Le cours du cuivre est tombé à un plus bas de trois semaines, l'aluminium a touché un creux de 17 mois et l'étain un point bas de trois mois.

L'Italie a dû servir mercredi un rendement record de 6,47% lors d'une adjudication d'obligations à cinq ans, sa première depuis le sommet européen de vendredi dernier.

Après un bon accueil initial réservé aux résultats du sommet européen de la fin de la semaine dernière, Wall Street a été plombée ces derniers jours par le sentiment qu'ils ne suffisaient pas à résoudre la crise de la dette de la zone euro, qui fait rage depuis bientôt deux ans.

"Le principal problème, c'est l'incapacité absolue de l'Union européenne de présenter ne serait-ce qu'un début de solution. Nous sommes retournés à la case départ", a déclaré Jeffrey Sica, président de SICA Wealth Management.

Les intervenants du marché en outre été déçus par le fait que la Réserve fédérale n'a pas fait mention de possibles nouvelles mesures de soutien à l'économie à l'issue de sa réunion de politique monétaire mardi.

Benoit Van Overstraeten pour le service français

par Edward Krudy