Najib, qui a été reconnu coupable de corruption dans le cadre du scandale 1MDB de plusieurs milliards de dollars, a vu sa peine de 12 ans d'emprisonnement réduite de moitié en février par une commission des grâces présidée par le roi de Malaisie de l'époque, Al-Sultan Abdullah Ahmad Shah, dont le règne de cinq ans s'est achevé en janvier.

Dans une requête déposée le 1er avril auprès de la Haute Cour de Malaisie, M. Najib a déclaré avoir reçu des informations claires sur un "ordre complémentaire" émis par le roi en accompagnement de la décision de la commission des grâces, qui lui permettrait de purger les six années restantes en résidence surveillée, selon les documents déposés sur le site web de la Cour.

M. Najib demande à la Cour d'obliger le gouvernement à répondre ou à confirmer l'existence de l'ordre royal, et à l'exécuter s'il existe, selon les documents déposés.

Le bureau du procureur général, membre de la commission des grâces, et le palais de Pahang, l'État d'origine de l'ancien roi, n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires et d'éclaircissements. Les avocats de Najib n'ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

La Haute Cour de Kuala Lumpur examinera la demande de M. Najib jeudi.

En 2020, M. Najib a été reconnu coupable d'abus de confiance et d'abus de pouvoir pour avoir reçu illégalement des fonds détournés d'une unité du fonds d'État 1Malaysia Development Berhad (1MDB). Le verdict a été confirmé par la plus haute juridiction de Malaisie en 2022.

Selon les enquêteurs malaisiens et américains, environ 4,5 milliards de dollars auraient été volés à 1MDB, dont près d'un milliard aurait été versé sur les comptes de Najib.

En février, la commission des grâces a indiqué que M. Najib devrait être libéré en août 2028, six ans après avoir commencé à purger sa peine. Il a également réduit les amendes imposées à l'ancien premier ministre, ce qui a suscité un tollé en Malaisie.

Najib envisage également de déposer une nouvelle demande de grâce totale.