PARIS, 27 janvier (Reuters) - La France veut faire aboutir le projet de taxe sur les transactions financières cette année et la calibrer pour qu'elle ne pénalise pas les places financières de la zone euro au bénéfice de Londres, a déclaré lundi Pierre Moscovici.

Le ministre français de l'Economie et des Finances s'entretiendra dans la matinée avec les ministres allemands des Finances et de l'Economie, Wolfgang Schäuble et Sigmar Gabriel. Ils donneront une conférence de presse à 12h00 (11h00 GMT) avec les gouverneurs des banques centrales de deux pays.

"Les questions (sont) un : comment réaliser cette taxe ? Deux : comment aller vite ?", a dit Pierre Moscovici sur France Info. "Je souhaite qu'en 2014 on aboutisse sur le projet."

Plusieurs pays craignent de voir la mise en place de la taxe perturber leur marché de la dette alors que la zone euro semble sur le point de tourner la page de la crise de la dette.

Onze pays de la zone euro débattent de la création de cette taxe.

"Il faut que la taxe sur les transactions financières ait une base taxable", a dit Pierre Moscovici. "Si on fait en sorte qu'il n'y ait plus de marchés financiers en Europe, qu'il n'y ait plus de bourses en Europe, les ressources financières iront à Londres."

Il a précisé que la taxe concernera, entre autres, "certains produits dérivés mais pas tous" et il a plaidé pour une "approche réaliste".

Le champ de la taxe sur les transactions limité-document (Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)