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Les places financières ont évolué en ordre dispersé la semaine dernière. Certains indices ont enregistré de nouveaux records annuels quand d’autres s’inscrivent en légère baisse, compte tenu des mauvaises publications micro et macroéconomiques. Cette disparité s’observe encore à ce jour, avec notamment un CAC40 qui enregistre de nouveaux plus hauts depuis septembre 2008 alors que son homologue allemand ne les a pas encore franchis.


Indices

Sur la semaine écoulée, c’est le FTSE100 (indice anglais) qui a signé la meilleure performance (+2.6%), enregistrant par la même occasion des records. Le Bel20 et le CAC40 ont suivi le même chemin, avec des gains respectifs de 1.4 et 0.94%.
Les pays périphériques ont, en revanche, sous-performé. Athènes a perdu plus de 2%, l’Espagne 0.6% et Milan 0.2%. L’Allemagne et les indices américains ont, quant à eux, terminé en légère baisse (exception faite du Nasdaq Composite +0.46%).


Matières premières

Le CRB (indice mondial des matières premières) confirme sa sortie haussière (voir graphique), avec près de 10% de progression sur deux semaines. Ce fait rarissime traduit une volonté des investisseurs de revenir massivement sur l’ensemble de ses compartiments, comme les métaux précieux ou les matières agricoles qui avaient fortement chuté. En effet, l’or et l’argent établissent des percées haussières, respectivement à 1330 USD et 21.80 USD l’once alors que le blé connaît une avancée hebdomadaire de plus de 5%.

Les mauvaises conditions climatiques aux Etats-Unis maintiennent la forte consommation en énergie. Cette pression se répercute sur les prix avec un WTI qui forme un sommet moyen terme à 102.5 USD alors que le Brent se stabilise sur les 110 USD le baril.


Poussée dynamique des matières premières



La poussée dynamique des matières premières se concrétise dans la configuration graphique du CRB.


Analyse sectorielle

Les publications en Europe demeurent relativement décevantes. En effet, sur le SBF120, seulement 40% des sociétés ayant dévoilé leur chiffre d’affaires ont surpassé les attentes (50% la semaine dernière) et ce ratio est similaire pour les bénéfices annuels. Il reste cependant une cinquantaine de sociétés du SBF120 qui doivent encore publier.

Outre Atlantique, la proportion de sociétés ayant dépassé le consensus, en termes de profits, se stabilise à 70% et à 60% pour les ventes.

Même si les publications vont bon train en ce moment, nous ne pouvons passer à coté de l’événement de la semaine sur les marchés actions : le rachat de l’application Whatsapp par le géant Facebook. Cette opération porte sur un montant gigantesque de 19 milliards de dollars… soit les capitalisations boursières de Vallourec, Alstom et Gemalto réunies.

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Marché obligataire

Les taux souverains en Amérique du nord et sur le Vieux-Continent ont connu une semaine très peu volatile. Nous notons cependant un point bas qui a été touché mardi sur le 10 ans espagnol et italien, correspondant aux niveaux de début 2006.

En Ukraine, l'accord trouvé ce jour, apaisant les tensions politiques, a permis aux taux à 10 ans de revenir vers 9.25%, contre 11.37% mercredi dernier.


Marchés des changes

Dans un climat serein, l’euro reste la devise la plus recherchée avec une nouvelle progression face au dollar au dessus des 1.37 USD, aidée par les récentes publications positives comme l’IFO allemand. En revanche, sur les autres parités, la calme domine, avec néanmoins, une confirmation de la tendance baissière de fond sur le yen et un couple USD / YEN qui cote 102.50.


Statistiques économiques

Cette semaine, les publications macroéconomiques devraient une nouvelle fois animer les marchés sur fond de craintes d’un relèvement des taux de la Réserve Fédérale ainsi qu’une continuation du « tapering ».
Outre-Atlantique, une salve de statistiques sur le secteur immobilier devrait permettre d’y voir plus clair concernant les conséquences des aléas météorologiques de ces derniers jours. En fin de semaine, les investisseurs suivront avec attention les chiffres du PIB et la confiance des consommateurs, qui pourraient être décisifs pour l’évolution de la politique monétaire de la Fed.

En Europe, les investisseurs chercheront à confirmer l’attractivité grandissante de la zone euro au travers de la confiance des consommateurs et des prix à la consommation. La sous-performance de l’indice allemand depuis quelques séances pourra être remise en question cette semaine avec la publication de statistiques majeures telles que le PIB, la confiance des consommateurs, l’évolution de l’emploi ou encore les ventes au détail.

Enfin, la nouvelle présidente de la Réserve fédérale est attendue jeudi devant la Commission bancaire du Sénat pour le point semestriel.


Niveaux attrayants pour des allégements

La thématique globale de privilégier les actions européennes se confirme dans les récents mouvements graphiques des indices. En Europe, les actions sont recherchées et la palme revient, une fois n’est pas coutume, aux actions françaises avec un CAC40 qui dépasse en solitaire ses récents plus hauts annuels et des smalls-caps qui voient leur parcours boursier connaître des envolées fulgurantes comme les biotechnologies. Ce phénomène trouve l’une de ses sources dans l’engouement des investisseurs étrangers qui jouent un rattrapage de la place parisienne. L’inversion des dynamiques de croissance entre les pays matures en phase d’accélération et les pays émergents en phase de décélération semble à ce jour relativement bien acceptée par les investisseurs, qui s’exposent largement aux risques, à l’image de la remontée des matières premières.
Néanmoins, nous profitons de l’euphorie actuelle pour alléger quelques lignes dans nos deux portefeuilles, afin de réduire légèrement l’exposition globale. .

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