A Tokyo, l'indice Nikkei a fini en recul de 2,18% et l'indice élargi Topix a perdu 2,26%. Le ministre des Finances Yoshihiko Noda a estimé que la confiance des marchés dans le dollar et les Treasuries n'avait pas diminué, laissant entendre que Tokyo n'entendait pas se départir de ses investissements colossaux en dette américaine.

A Séoul, l'indice Kospi a chuté de 3,82%, après avoir chuté de plus de 7% en séance. Les autorités coréennes, dans un communiqué, ont assuré que les pays du G20 étaient prêts à agir pour assurer la stabilité et la liquidité des marchés financiers.

A la clôture de ces places, l'indice Hang Seng abandonnait 3,8% à la Bourse de Hong Kong et l'indice composite de la Bourse de Shanghai reculait de 3,56%. Les volumes étaient 20% en dessous de leurs niveaux de vendredi à Hong Kong. Les valeurs cycliques étaient parmi les plus attaquées.

A la même heure, la Bourse de Moscou ouvrait à son tour et entamait la séance à ses plus bas d'un an, en baisse de 3,3%.

En Europe, les contrats sur indices perdaient environ 2%, de même que les "futures" sur les indices de Wall Street.

Dans ce contexte, l'or battait tous ses records, au-dessus de 1.700 dollars l'once, et se traitait autour de 1.713 dollars l'once environ.

Sous pression, le dollar s'est replié un temps sous 0,7500 franc suisse et s'échangeait autour de 1,4365 pour un euro.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut perdaient pplus de 3 dollars le baril, à 83,35 dollars pour le brut léger américain et à 106 dollars pour le Brent.

"Il y a évidemment quelques endroits où on peut se cacher, et ces endroits se portent très bien. L'or en profite parce qu'aucune banque centrale n'en vend", résume Greg Gibbs, analyste chez RBS à Sydney.

Juste avant l'ouverture des marchés asiatiques, les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 se sont engagés à prendre "toutes les mesures nécessaires" pour soutenir la stabilité financière et la croissance, se disant déterminés à agir chaque fois que cela est nécessaire. La Banque centrale européenne a de son côté annoncé "mettre en oeuvre activement" son programme de rachats d'obligations pour tenter d'endiguer la crise de la dette en zone euro. LA BCE n'a pas précisé les pays qui seront concernés par ces rachats mais tout laisse à penser qu'il pourrait s'agir de l'Espagne et de l'Italie.

Les marchés attendent maintenant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale mardi, dont ils espèrent de nouveaux efforts pour relancer la mécanique économique américaine.

"Les investisseurs se demandent si la Fed va ouvrir la porte à des mesures plus accommodantes, comme de l'assouplissement quantitatif. Si ce n'est pas le cas, les investisseurs exprimeront leur déception en continuant à vendre", prévoit Toshio Sumitani, analyste chez Tokai Tokyo.

Alex Richardson, Gregory Schwartz pour le service français, édité par Dominique Rodriguez