À Paris, le CAC 40 progresse de 0,61% (26,95 points) à 4.421,88 points à 09h30. À Francfort, le Dax prend 0,51% et à Londres, le FTSE 0,49%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,6% et le FTSEurofirst 300, qui a atteint un plus haut de sept ans lundi, est en hausse de 0,73%.

La Chine a certes enregistré en 2014 une croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 7,4%, soit la plus faible depuis 1990 et légèrement moins que l'objectif de 7,5% fixé par les autorités. La croissance du seul quatrième trimestre a toutefois été un peu meilleure que prévu (7,3% contre 7,2%) et, surtout, la production industrielle et les ventes au détail ont été supérieures aux attentes des économistes.

Ces chiffres nuancent le tableau morose brossé par le Fonds monétaire international (FMI), qui a abaissé de 0,3 point ses prévisions de croissance pour l'économie mondiale en 2015 et 2016, en pointant parmi les facteurs de ralentissement la faiblesse de la zone euro.

Les investisseurs sont convaincus que la Banque centrale européenne (BCE) annoncera jeudi un programme de rachat de dettes souveraines pour soutenir l'activité dans la zone euro, ce qui contribue aussi à soutenir les grands indices sur les places européennes.

Cette anticipation nourrit depuis plusieurs semaines la faiblesse de l'euro, qui s'échange aux alentours de 1,1585 dollar, et le recul des rendements des obligations d'Etat des pays de la zone euro.

"Il y a globalement un biais positif sur le marché avant la réunion de la BCE mais le marché est très volatil et de grandes interrogations persistent sur le potentiel de hausse", met toutefois en garde Jean-Louis Cussac, patron de Perceval Finance à Paris.

Malgré les chiffres de la croissance chinoise, les cours du pétrole ne rebondissent toujours pas, l'Irak ayant annoncé une production record de quatre millions de baril par jour en décembre. Le Brent de la mer du Nord se traite à 48,30 dollars le baril.

Aux valeurs, le titre de l'allemand SAP perd plus de 4% à 55 euros, le leader européen des logiciels ayant abaissé son objectif de bénéfice d'exploitation pour 2017 en raison de son développement dans le "cloud".

Le titre Unilever cède pour sa part 1% en raison d'une croissance du chiffre d'affaires inférieure aux attentes au quatrième trimestre.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)