Le blocage politique en Italie continue toutefois à peser sur l'euro.

Selon la deuxième estimation du département du Commerce, le produit intérieur brut des Etats-Unis a progressé de 0,1% en rythme annuel au quatrième trimestre, alors quel gouvernement avait annoncé une contraction de 0,1% en première estimation.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,85% à 3.723,00 points. Le Footsie britannique a pris 0,55% et le Dax allemand 0,86%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,83%. Le CAC a cédé 0,26% sur l'ensemble du mois de février.

A la clôture des marchés européens, les grands indices américains gagnaient 0,1% à 0,2%.

"Les marchés ont bien rebondi après leur accès de faiblesse de début de semaine. Les volumes, toutefois, ont été faibles et, sans le soutien des banques centrales et des gouvernements, les indices auraient été bien plus bas", dit Jawaid Afsar, trader à SecurEquity.

Une série de bons résultats a contribué à soutenir la tendance en Europe.

Essilor a pris 5,94%, plus forte hausse du CAC 40, après les bons résultats et perspectives de l'opticien, suivi de près par EADS (+5,49%) alors que le groupe tenait une réunion avec des analystes financiers ce jeudi.

À Francfort, Bayer a gagné 2,71%, deuxième plus forte hausse de l'EuroStoxx 50 derrière Essilor, après une prévision de hausse d'environ 5% de ses résultats.

Côté baisses, RBS a chuté de 6,6% après des résultats jugés décevants , et France Télécom a perdu 1,17% alors que son concurrent Iliad (+2,12%) a confirmé sa poussée dans la téléphonie mobile.

La situation en Italie et la crainte qu'elle ne relance la crise en zone euro jouent contre l'euro, qui s'inscrit en baisse face au billet vert, autour de 1,3083 dollar.

"Il y aura une incertitude liée à l'élection italienne pour les deux à trois prochaines semaines", a déclaré a déclaré Chris Turner, d'ING. "Il va y avoir d'intenses négociations jusqu'au 15 mars lorsque le Parlement sera réuni et cela n'augure rien de bon pour l'euro."

En revanche, du côté des obligations, les futures sur Bunds allemands sont stables et les rendements de la dette italienne se détendent, les investisseurs tablant sur la souplesse de la politique monétaire de la BCE pour limiter l'impact du blocage politique italien.

Le président de la BCE a déclaré mercredi soir que la banque n'était pas près de sortir des mesures de crise mises en place pour soutenir la croissance en zone euro.

Selon une enquête de Reuters, l'incertitude politique en Italie rend plus probable un recours de la Banque centrale européenne (BCE) à des achats de dette souveraine sur les marchés pour aider des pays en difficulté comme l'Espagne.

Sur le front du pétrole, le Brent remonte au-dessus des 112 dollars le baril, dans un marché soutenu par la confiance dans les banques centrales et la révision en hausse du PIB américain.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten