"Je n'ai pas l'impression que la décision de la Banque centrale européenne pourrait conduire l'Italie à dire qu'elle n'a plus besoin de réformer. Mais je dis que cela doit s'appliquer à tout le monde, et nous regarderons cela dans les semaines et les mois à venir", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse commune avec le président du Conseil italien Matteo Renzi.

"Aucune banque centrale au monde ne pourra remplacer la politique, les dirigeants politiques doivent assumer leurs responsabilités", a-t-elle ajouté.

Matteo Renzi a abondé dans son sens, déclarant qu'il "mettrait le turbo" sur ses réformes économiques.

Le chef du gouvernement italien a noté que la décision de la BCE combinée au plan d'investissement de la nouvelle Commission européenne, à son approche plus souple des questions de discipline budgétaire et au recul de l'euro sur le marché des changes étaient "quatre facteurs extrêmement importants" pour l'Italie.

"Ce qui s'est passé, a-t-il ajouté, nous oblige à mener à bien ces réformes encore plus vite."

La BCE a lancé jeudi un programme de rachats d'obligations d'Etat qui lui permettra d'injecter des centaines de milliards d'euros dans le système financier de la zone euro pour tenter de relancer le crédit et l'activité.

(Andreas Rinke et Giselda Vagnoni; Henri-Pierre André pour le service français)