Les ventes au détail du Brésil ont chuté de 0,6 % en novembre par rapport à octobre, selon l'IBGE, une baisse plus importante que celle de 0,3 % attendue par les économistes interrogés par Reuters et la première lecture négative depuis juillet.
Les dernières données sont arrivées alors que la consommation piétine au Brésil dans un contexte de manque de croissance du crédit, de taux d'intérêt plus élevés et de hausse des prix à la consommation, a déclaré Cristiano Santos, directeur de recherche, dans un communiqué.
"Novembre a été le premier mois au cours duquel les prix des carburants sont repartis à la hausse après une série de déflation entamée en juillet de l'année dernière, et cela a affecté les revenus des entreprises", a déclaré Santos.
"Une performance plus faible pendant le Black Friday a également fortement contribué à la lecture négative", a-t-il ajouté, notant que les ventes d'équipements et de fournitures de bureau - qui ont tendance à augmenter pendant cette période - étaient en baisse en novembre.
Sur une base annuelle, les ventes au détail de la plus grande économie d'Amérique latine ont augmenté de 1,5 % en novembre, mais ont également manqué les attentes du marché qui prévoyaient une hausse de 1,9 %.
Cela signifie que le secteur reste 3,6 % en dessous du pic signalé en novembre 2020, bien que 2,6 % au-dessus des niveaux pré-pandémiques.
"Les ventes au détail ont été volatiles récemment, avec une faible performance au troisième trimestre, une reprise au début du quatrième trimestre, et un renversement partiel de cette reprise dans le rapport sur les ventes au détail de novembre d'aujourd'hui", ont déclaré les économistes de JPMorgan.
Andres Abadia, économiste en chef pour l'Amérique latine chez Pantheon Macroeconomics, a déclaré que la récente nouvelle d'une prolongation des exonérations fiscales temporaires sur les carburants devrait soutenir le secteur à très court terme, soutenant son opinion relativement optimiste pour le premier trimestre dans son ensemble.
"Mais la dynamique de croissance va probablement s'essouffler sur une base séquentielle à mesure que l'année avance, en raison de l'effet retardé du resserrement des conditions financières", a ajouté M. Abadia.
