La veille, la même annonce avait fait plonger le baril de cinq dollars. Certains analystes pensent désormais qu'elle pourrait avoir pour effet de doper la consommation en encourageant un meilleur approvisionnement des pompes.

A 15h00 GMT, le contrat juillet sur le brut léger américain gagnait 2,58%, à 135,33 dollars le baril et le Brent position août prenait 2,56% à 135,46 dollars.

"Nous ne pensons pas que dans un pays où les consommateurs avaient l'habitude de patienter trois heures pour faire le plein, la seule augmentation de 20% des prix de l'essence puisse peser sur la demande", estime James Neale, analyste chez Citi.

Les tensions politiques au Nigeria dopent elles aussi le prix du brut. Des combattants armées ont attaqué des installations off-shores de Royal Dutch Shell, sans que la compagnie pétrolière soit en mesure d'en estimer la portée sur sa production.

Les pays consommateurs espèrent que la conférence organisée dimanche à Djeddah par l'Arabie saoudite puisse mener à une hausse de la production des pays membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), mais son président Chakib Khelil a au contraire qualifié "d'irrationnels" les appels en faveur d'un relèvement de la production.

Autre facteur de tension, le président vénézuélien Hugo Chavez a menacé jeudi de mettre fin aux livraisons de pétrole vers les pays européens, si ces derniers appliquent la "directive retour" aux étrangers en situation irrégulière.

Nicolas Delame