20 novembre (Reuters) - L'émissaire des Nations unies pour le Sahel, l'ancien président du Conseil italien Romano Prodi, a exclu mardi lors d'une visite au Maroc toute intervention militaire d'une force internationale au Mali avant l'été prochain.

"Il a dit qu'une opération militaire dans le nord du Mali ne serait pas possible avant septembre ou octobre de l'an prochain", a déclaré un responsable du ministère marocain des Affaires étrangères.

"Selon lui, toute action militaire nécessite des préparatifs et tout doit être fait pour la paix et pour éviter la guerre", a ajouté ce responsable.

Le ministre algérien de l'Intérieur Daho Ould Kablia, qui prône une solution politique et des négociations entre les rebelles maliens et le gouvernement de Bamako, a estimé qu'une intervention militaire dans le nord du Mali serait "une aventure" vouée à l'échec (voir )

L'Union africaine (UA) a donné son aval il y a une semaine à un plan d'intervention au Mali pour chasser les rebelles islamistes du nord du pays.

les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont engagés à envoyer 3.300 soldats au Mali. Ces soldats seront notamment fournis par le Nigeria, le Niger et le Burkina Faso mais d'autres pays d'Afrique de l'Ouest et deux ou trois pays non africains pourraient également contribuer à cette force.

Lundi, des islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), lié à Al Qaïda, ont affronté des séparatistes touaregs du MNLA pour le contrôle de la ville malienne de Ménaka, près de la frontière nigérienne.

Des combats entre le MNLA et le Mujao ont éclaté vendredi pour la première fois depuis que les islamistes avaient repris la capitale régionale Gao aux indépendantistes touaregs en juin. (Zakia Abdennebi, Pascal Liétout pour le service français)