PARIS, 11 janvier (Reuters) - Voici les principales réactions politiques après l'annonce par François Hollande de l'appui des forces françaises à l'armée malienne dans le cadre d'une intervention contre "des éléments terroristes".

HARLEM DESIR, Premier secrétaire du Parti socialiste, dans un communiqué :

"Je veux saluer la détermination du chef de l'Etat à prendre une décision courageuse dans le respect de la légalité internationale et de l'Organisation des Nations Unies. Le Parlement sera saisi dès lundi.

"Dans ce moment mes pensées vont à nos ressortissants au Mali, dont la sécurité sera assurée. J'exprime notre solidarité avec le peuple malien et notre soutien le plus complet à nos forces armées."

BRUNO LE ROUX, président du groupe socialiste à l'Assemblée, sur BFM-TV :

"Je veux dire ici tout le soutien, toute la détermination de la majorité à soutenir dans ce moment le président de la République".

JEAN-FRANCOIS COPÉ, président de l'UMP, dans un communiqué :

Jean-François Copé "apporte son soutien à la décision prise par le président Hollande d'engager les forces françaises au Mali afin d'entraver l'établissement d'un Etat narcoterroriste. Il était grand temps d'agir."

"La France se montre fidèle à ses valeurs universelles, celles-là mêmes qui ont justifié l'intervention en Afghanistan contre l'extrémisme, le fanatisme, le terrorisme et en faveur de la paix et de la sécurité internationales."

"Le Premier ministre et le président de l'UMP se sont entretenus par téléphone à cette occasion, Jean-François Copé a insisté pour que le Parlement soit pleinement informé de l'évolution de la situation, conformément à la réforme constitutionnelle de juillet 2008."

FRANÇOIS FILLON, ancien Premier ministre, député UMP de Paris, dans un communiqué :

"François Fillon tient à exprimer son soutien aux forces armées françaises engagées dans une intervention militaire contre le terrorisme à la demande du Mali".

"Il considère que la lutte contre le terrorisme exige l'unité de la Nation au-delà des clivages partisans.

HERVE MORIN, ancien ministre centriste de la Défense, sur i>Télé :

"Là, il semble très clair que cette intervention est pour lutter contre le terrorisme, qu'elle se fera dans le cadre international et qu'elle sera sur une durée limitée."

"Je dis 'oui', mais je veux quand même en savoir un peu plus avant de dire 'oui' définitivement (...) Je veux savoir quel est le cadre précis de l'intervention."

JEAN-LOUIS BORLOO, président de l'UDI, dans un communiqué :

Jean-Louis Borloo "salue l'esprit de responsabilité du président de la République et du Premier ministre dans cette situation d'extrême urgence et de danger pour la population malienne et pour les ressortissants français."

"La décision d'engager les troupes françaises est un acte grave qui nécessite un débat. Même si l'unité nationale ne se décrète pas, le rassemblement des forces politiques qui concourent à la démocratie est nécessaire dans ces moments-là."

MARINE LE PEN, présidente du Front national, dans un communiqué :

"L'intervention française au Mali décidée ce jour par le président de la République doit être soutenue dans la mesure où notre pays a été appelé à l'aide par le gouvernement légitime du Mali en application d'une coopération de défense entre nos deux pays, dans une zone francophone".

"Cette intervention légitime révèle cependant un cruel paradoxe quand on sait que les gouvernements français ont contribué à faire le lit des islamistes en Libye et en Syrie en apportant aide, assistance et armes aux fondamentalistes de ces pays, utilisés aujourd'hui pour attaquer un allié historique de la France."

JEAN-LUC MELENCHON, co-président du Parti de gauche, dans un communiqué :

"L'intérêt d'une intervention militaire extérieure pour régler le problème posé au nord du Mali est discutable."

"En décider alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause, selon le chef de l'Etat lui-même, et alors que les troupes africaines sont engagées, est discutable. En décider seul, sans en saisir préalablement ni le gouvernement, ni le Parlement, est condamnable." (Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)