PARIS, 13 novembre (Reuters) - Voici des réactions de responsables politiques à la conférence de presse organisée six mois après l'élection de François Hollande à la présidence de la République:

ANDRE CHASSAIGNE, président du groupe Front de gauche dans les couloirs de l'Assemblée nationale:

"Je ne m'attendais pas à des miracles. J'ai constaté un numéro qui consiste à apporter des solutions avec la méthode Coué."

"François Hollande a choisi un cap, ce cap il est connu, il est formulé depuis plusieurs semaines par le Premier ministre et on pense que c'est un mauvais cap".

CHRISTIAN JACOB, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale:

"On a eu un président de la République commentateur, absolument pas ni acteur, ni décideur, or c'est là précisément qu'on l'attendait.

"Je crois qu'il y aura beaucoup de déception après cette conférence de presse. Six mois après son arrivée à l'Elysée on était en droit d'attendre une orientation, un cap précis."

NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET, députée UMP, ancien ministre, dans les couloirs de l'Assemblée:

"On attend dans cette période difficile un président de la République qui soit un acteur, qui soit totalement mobilisé, qui soit au feu et là on a un président de la République qui est un commentateur de l'action de ses ministres, de l'actualité du monde mais on ne sent pas la mobilisation qui correspondait aux nécessités des temps.

"François Hollande se refuse à reconnaître ses reniements, il se positionne en observateur et un observateur même pas avec un regard de vérité".

JEAN-LOUIS BORLOO, président de l'Union des démocrates et des indépendants, dans les couloirs de l'Assemblée nationale:

"Ce qui m'a le plus frappé c'est qu'un président de la République dit aux Français: 'de fait je vous annonce que le chômage va encore augmenter pendant un an'. J'en suis estomaqué (...). L'acceptation totale de la dégradation sur le front de l'emploi c'est une première."

MARINE LE PEN, présidente du Front national dans un communiqué:

"Toute son intervention peut se résumer en une phrase : avec François Hollande, le changement c'est fini, avec François Hollande, le sarkozysme c'est reparti."

"Il est manifestement en train de chauffer le siège qu'il laissera dans quelques mois à un gouvernement technique, ou de tutelle, comme en ont été mis en place en Grèce et en Italie, avec les dégâts que l'on sait".

DENIS BAUPIN, vice-président de l'Assemblée, député écologiste, dans les couloirs de l'Assemblée:

"C'est le président de la République qui a présenté ses choix en ne cachant pas les difficultés. Ce sont des choses nécessaires et qui visiblement étaient utiles pour que l'opinion publique puisse voir que le président de la République a un gouvernement avec lequel il travaille en partenariat. Tout ça est positif. Maintenant, en tant qu'écologiste, ce qui nous parait important ce sera de juger aux résultats si la transition écologique se met réellement en place".

(Emile Picy, Gérard Bon, Julien Ponthus, édité par)