Cette séance de mardi fut plutôt positive en zone Euro (de bout en bout) tandis que les T-Bonds se sont montrés plus hésitants et les rendements ont reculé marginalement, jusqu'en fin d'après-midi, marqué par un retour des acheteurs et une décrue symétrique passant de -2 à -5Pts (vers 3,9050%).

Plusieurs membres de la Fed ont tenté depuis vendredi de tempérer l'euphorie de Wall Street en jugeant les attentes des marchés trop optimistes... mais ils ne sont pas 'entendus' et les indices US continue de progresser obstinément, comme si les mises en garde n'étaient qu'un écran de fumée.

Vendredi dernier, le président de la Fed de New York Fed, John Williams, a déclaré qu'il était 'prématuré' d'envisager une baisse de taux de la Fed dès le mois de mars.

Son homologue de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, prévient qu'un assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine n'a rien 'd'imminent' et que selon son propre jugement, la FED ferait mieux de se contenter de 2 baisses de taux pour s'assurer du contrôle durable de l'inflation.

A l'inverse, certains investisseurs vont jusqu'à envisager huit à dix baisses de taux en 2024, une scénario jugé exagéré par certains au vu de la persistance de l'inflation... mais ceux-là pensent que les prix vont chuter bien au-delà des anticipations actuelles.

Sur le plan économique, la remontée des mises en chantier de logements (+14,8%) montre que le marché de l'immobilier américain affiche un comportement paradoxal: les primo-accédants sont absents, plus personne ne vend son bien pour en racheter un avec des taux 2 fois plus élevés (situation de pénurie), alors les acheteurs solvables font construire des logements à leur convenance, et les prix sont tirés vers le haut, au lieu de rebaisser comme la FED s'y attendait (ce sera peut-être pour 2024).

En effet, les permis de construire de logements américains - censés préfigurer les mises en chantier futures - ont diminué de 2,5%.

Le reste de la semaine sera marqué vendredi par la parution de l'indice d'inflation 'PCE' aux Etats-Unis - très suivi par la Fed - qui constituera le point culminant de la semaine.


En Europe, le Bund allemand a fait du sur-place toute la journée, il finit à 2,023% (+1Pt), nos OAT à 2,523% (-2Pts), les BTP italiens ont en revanche effacé -13Pts à 3,635% et le Bonos espagnols rebasculent sous les 3%, avec une détente de -5Pts vers 2,961%.
Les 'Gilts' britanniques se démarquent avec une tension symétrique de +5Pts vers 3,7050%.
Notons que le pétrole rebondit de +1,5% vers 79,2$ sur le Brent, les couts de transport augmentent avec le refus des armateurs de traverser la Mer Rouge pour aller emprunter le canal de Suez: 20.000Km de tour, un mois de navigation supplémentaire, des retards de livraisons à prévoir qui vont certainement affecter les 'supply chain' et provoquer des tensions sur les prix de nombre de pièces détachées.


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