Les marchés obligataires sont à l'unisson des actions, une nouvelle fois 'bullish' en ce lundi (comme 90% des lundi depuis la mi-mai) avec une nette résurgence de l'appétit pour le 'risque', c'est à dire pour les dettes les plus fragiles.
Cela s'est traduit par une réduction significative des rendements : de -4,5Pts sur nos OAT à -0,336%, de -5,3Pts sur les Bonos espagnols à 0,044%, de -6Pts sur les BTP italiens à 0,504%, de -2Pts les '10 ans' grecs et -1,4Pts sur le '10 ans' portugais à 0,028%.
Les Bunds ont fini peu changés à -0,567% (-1,8Pt).

Outre Atlantique, les T-Bonds se dégradent de plus de 2Pts à 0,95% alors que Donald Trump s'est résolu à ratifier hier un plan de relance de l'activité de 2.300Mds$ (900Mds$ + 1.400Mds$ de chèques aux ménages en difficulté et dotations pour les fonctionnaires) qui va permettre à des millions d'américains (chômeurs en fin de droits, salariés précaires) d'éviter de se retrouver dans une situation critique (impossibilité de payer les loyers, de rembourser les échéances de prêts immobiliers ou étudiants, etc.)

Alors qu'aucun indicateur économique ou presque n'est prévu à l'agenda de la semaine (sauf ce lundi : le chômage progresse de +0,9% au mois de novembre en France, à 3.828Mns en catégorie 'A'), les opérateurs commencent à peaufiner leur stratégie pour 2021: 2 thèses s'affrontent et celle d'un premier trimestre faible, voir de récession semble tenir la corde (d'où la baisse des rendements).
La seconde thèse serait un retour de l'inflation dans le sillage de la reprise économique, mais pas d'inflation en vue avant au moins 6 mois.

Enfin, les Gilts britanniques sont inchangés à 0,254% après la conclusion d'un accord commercial (après la clôture des marchés) jeudi... comme beaucoup s'y attendaient apparemment.





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