MEXICO, 9 novembre (Reuters) - L'expulsion des Mexicains en situation irrégulière aux Etats-Unis s'accélérera peut-être lorsque Donald Trump prendra ses fonctions, mais le processus d'ensemble prendra du temps, a estimé mercredi le vice-ministre mexicain de l'Intérieur chargé de l'immigration.

La victoire surprise de l'homme d'affaires, qui a notamment promis de construire un mur à la frontière sud des USA, de renvoyer tous les sans-papiers dans leur pays et de dénoncer l'accord de libre échange nord-américain (Alena), suscite une profonde inquiétude au Mexique.

"Il est possible que les expulsions augmentent pour les Mexicains sans papiers, dont le nombre est estimé à six millions, mais nous ne pensons pas que cette mesure sera appliquée bientôt ni rapidement", a déclaré à Reuters Humberto Roque Villanueva.

"Les Mexicains qui sont là-bas sont utiles à l'économie nord-américaine et le président Trump, le président élu, devra réaliser les conséquences économiques d'une telle promesse de campagne", a poursuivi le vice-ministre.

Le gouvernement, a-t-il ajouté, est prêt à faire pression sur le Congrès américain et à recourir à tous les moyens légaux pour empêcher le futur locataire de la Maison blanche de le contraindre à financer la construction de son mur frontalier. (Gabriel Stargardter, Jean-Philippe Lefief pour le service français)