Lugano (awp) - Les syndicats OCST et la branche tessinoise d'Unia dénoncent l'attitude de la direction de Trasfor. Dans un communiqué commun diffusé lundi, les deux associations reprochent à la filiale du groupe ABB, basée à Molinazzo di Monteggio, en périphérie de Lugano, d'avoir refusé de les rencontrer pour discuter des licenciements prévus d'ici la fin du mois en cours.

Selon les syndicats, Trasfor adopte une politique de "licenciements rampants" pour éviter une procédure de licenciement collectif. OCST et Unia accusent également l'entreprise de vouloir substituer la main d'oeuvre mieux qualifiée et mieux payée par du personnel intérimaire meilleur marché.

Rappelant que Trasfor fait partie de l'association faîtière Swissmem, les associations appellent la direction d'ABB à s'asseoir à la table des négociations, conformément à la convention nationale de travail de l'industrie métallurgique, "qui prévoit que les entreprises recourrent à toutes les mesures disponibles afin de maintenir les postes de travail".

Fin février, les médias tessinois s'étaient faits l'écho du licenciement prévu d'une vingtaine de collaborateurs, une information qu'ABB n'avait pas souhaité commenter, tout en reconnaissant que la société était "confrontée à un contexte économique difficile".

Rachetée en 2011 par ABB, Trasfor fait partie de la division Réseaux électriques (Power grids), la plus importante du conglomérat, dont les 3,04 mrd USD générés en 2016 - en baisse de 2% - représentent plus d'un tiers du chiffre d'affaires total du groupe. La société est active dans la fabrication de transformateurs secs et de bobines d'induction destinées aux industries ferroviaire, maritime, pétrolière et gazière.

buc/fr