A moins d'un improbable retournement de dernière minute, la compagnie française devrait donc l'emporter dans la lutte qui l'oppose à sa concurrente allemande Lufthansa, alors que celle-ci avait pourtant les faveurs du Président du conseil Silvio Berlusconi.

Les discussions se poursuivent et "rien n'a été signé", a toutefois prévenu une des sources qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

Une deuxième source indiquait pour sa part que le dossier était "tout près d'être conclu" et que les deux parties allaient se retrouver vendredi pour formaliser leur accord.

Depuis plusieurs mois, Air France-KLM et Lufthansa étaient en concurrence pour prendre 25% d'Alitalia, sauvée de la faillite en 2008 grâce à l'intervention d'un consortium d'industriel baptisé CAI.

Le transporteur franco-néerlandais pourrait débourser jusqu'à 300 millions d'euros, soit davantage que les 250 millions d'euros initialement évoqués.

CAI souhaitait vivement qu'un partenaire étranger vienne l'épauler pour relancer Alitalia sous une forme allégée.

Silvio Berlusconi et ses alliés de la Ligue du Nord s'étaient prononcés en faveur de Lufthansa, espérant ainsi préserver de nombreux emplois à l'aéroport de Milan.

La compagnie allemande prévoyait en effet de lui conserver le rôle crucial qu'il joue actuellement tandis qu'Air France-KLM avait indiqué vouloir privilégier l'aéroport de Rome.

Tim Hepher et Deepa Babington, version française Nicolas Delame