La plus grande confusion continue de régner au sujet du projet de développement de Transavia Europe, filiale low-cost du groupe Air France-KLM (+1,42% à 7,63 euros). Confusion entretenue par les diverses annonces survenues ce matin. La première d'entre elle, émane du gouvernement, et du secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies qui a déclaré sur les ondes de RMC que le projet Transavia Europe n'était plus suspendu jusqu'au mois de décembre prochain comme proposé lundi par la direction pour apaiser les tensions avec les syndicats, mais purement et simplement abandonné.


Des propos immédiatement tempérés par le porte-parole de la compagnie qui a affirmé qu'il était "prématuré" de dire que le projet avait été abandonné.

"Aucun changement dans les négociations ne permet d'affirmer que ce projet est retiré. La proposition reste de suspendre ce projet et d'ouvrir une large concertation, un large dialogue avec les partenaires sociaux d'ici à la fin de l'année, comme avancé par la direction lundi" a déclaré le porte-parole.

Le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a également confirmé qu'en l'état actuel des choses le projet Transavia était suspendu pas retiré. "Prenons le temps de la négociation", a-t-il ajouté.

Un statu quo qui ne semble pas du goût pas au gouvernement, soucieux de terminer cette grève au plus vite. Le Premier ministre, Manuel Valls, a exhorté les différentes parties à trouver "une solution dans les heures qui viennent" car "Air France est en danger" avant de confirmé, à son tour l'abandon du projet de développement de Transavia Europe, comme annoncé par son secrétaire d'Etat aux Transports.

Une valse hésitation symbolisée par le parcours du jour en Bourse du titre Air France-KLM qui s'est installé en tête de l'indice SBF 120, dès l'ouverture, porté par l'espoir d'un dénouement avant de décrocher progressivement pour finalement reprendre sa marche en avant après les propos du Premier ministre.

L'action de la compagnie franco-néerlandais a cédé 12,2% depuis le début du conflit, entamé il y maintenant dix jours. Un bras de fer entre les syndicats de pilotes et la direction qui coûte "entre 15 et 20 millions d'euros" par jour à Air France-KLM.

(S.H)