La confusion continuait de régner en fin d'après-midi autour du devenir du projet de développement de Transavia Europe, filiale low-cost d'Air France. Annoncé purement et simplement retiré par le gouvernement ce matin, puis uniquement suspendu jusqu'au mois de décembre par la compagnie, le projet a de nouveau été enterré par le Premier ministre en fin de matinée. L'Etat, actionnaire de la compagnie à hauteur de 16%, a exhorté les principaux protagonistes à "mettre un terme à la grève" dès aujourd'hui, car "Air France était en danger".

Soucieuse d'apaiser la situation, la direction a toutefois annoncé sa volonté de renouer le dialogue avec les syndicats de pilotes pour aboutir à "une résolution rapide du conflit", mais toujours sur la base d'une suspension, et non d'une suppression, du projet Transavia Europe.

Les syndicats ont répondu favorablement à cette requête, mais avec un préalable, celui de reprendre les négociations "dès aujourd'hui" et non "demain ou vendredi" comme envisagé par la direction.

En Bourse, le titre a clôturé en hausse de 1,05% à 7,59 euros, soutenu par la perspective d'un dénouement proche.

Pour Alexandre Baradez, chef analyste chez IG Market, la fin de la grève est attendue par les investisseurs qui s'inquiètent de son impact sur le groupe. Le conflit qui s'enlise depuis maintenant 10 jours a déjà couté environ 200 millions d'euros à la compagnie.

Un point de vue partagé par un analyste parisien également interrogé par AOF. Pour ce dernier, le principal enjeu des semaines à venir réside désormais dans le maintien ou non des objectifs du plan de compétitivité "Perform 2020" annoncé par la compagnie le 11 septembre dernier et au sein duquel le développement de la filiale low-cost occupe une place prépondérante.

(S.H)